Peut-on faire confiance à Jésus dans les difficultés ?

Comment faire confiance à Jesus dans les difficultes

La réponse de Véronique Westerloppe

Trop de difficultés, de soucis et de souffrances finissent par entamer la confiance dans la vie, les autres et en Dieu. La joie de vivre s’essouffle, nos sécurités s’effondrent, certaines épreuves peuvent même nous broyer… Comment tenir le cap et garder confiance en Dieu ? Le chrétien croit que dans la souffrance, sa force vient d’abord de Dieu. Un Dieu qui combat avec l’homme et pour l’homme.

Comme un enfant supplie ses parents, comme un homme en appelle à un ami fidèle, le chrétien n’hésite pas à déposer son fardeau de douleurs au pied de Jésus-Christ dans le mouvement de la prière. Il crie vers Dieu comme le psalmiste de l’Ancien Testament : « Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le Seigneur ! » sûr que le Seigneur entend… « Et le Seigneur m’a répondu en me mettant au large » (Psaume 118, 5). Dans le Nouveau Testament, l’évangéliste Matthieu raconte que Jésus, parcourant villes et villages, « avait pitié des foules et guérissait leurs infirmes » (Matthieu 14, 14). Cela signifie que Jésus ne peut être témoin de la souffrance sans en être ému, pris aux entrailles, d’une miséricorde divine. La compassion du Christ devant nos difficultés est une première réponse.

Traverser nos souffrances avec le Christ

Jésus-Christ nous invite à regarder toute souffrance à travers lui-même pour nous guider vers un chemin de vie. Regardons donc comment lui-même affronte la souffrance pour comprendre qui est Dieu et comment s’appuyer sur sa toute puissance d’amour pour traverser les difficultés de la vie, petites et grandes. La souffrance du Christ est à son paroxysme sur la Croix parce que Jésus y porte et assume toute la souffrance humaine jusqu’à la plus ultime : la mort. C’est ainsi qu’il révèle et manifeste l’amour fou de Dieu pour les hommes. Mais tout ne s’arrête pas là…

En effet, par sa Résurrection, Jésus expérimente que l’amour de Dieu est capable de rendre la vie, de faire du neuf à partir de la mort et de toute souffrance. Cela signifie que nos difficultés, nos fragilités sont fécondes si nous laissons Dieu être notre force ! Il combat avec nous, en nous et pour nous… Et c’est ainsi que « quand je suis faible, c’est alors que je suis fort » dira Paul aux Corinthiens (2 Corinthiens 12, 10).

« Heureux les affligés car ils seront consolés ! » (Matthieu 5, 5)

La Résurrection du Christ est la réponse à toute souffrance vécue. Elle annonce la victoire que Dieu remportera un jour définitivement sur le mal et la mort, lorsque nous y serons associés pleinement. Mais « jusqu’à ce jour, toute la création gémit en travail d’enfantement » (Romains 8, 22). Nous sommes encore dans le temps de l’espérance, de la confiance fidèle en Dieu qui veut notre joie ; ce qui n’est pas toujours facile à vivre quand on souffre ! Car aujourd’hui, Jésus ne supprime ni la mort, ni la souffrance, ni les larmes, mais il console et fait surgir des germes de résurrection qu’il nous faut reconnaître dans nos vies : une parole qui éclaire, un geste qui soulage… Dans l’aujourd’hui de nos vies, toutes nos difficultés sont une invitation à nous enraciner plus profondément en Dieu, sûr qu’avec Lui, le mal n’aura jamais le dernier mot. Jésus nous montre que la vie peut jaillir absolument de tout.

Véronique WesterloppeVéronique Westerloppe, journaliste et auteur de l’Encyclo catho ainsi que de plusieurs ouvrages sur la foi.