Le bon pasteur james tissot image
James Tissot, 1836-1902, le bon pasteur (extrait de la vie de Notre Seigneur Jésus Christ) 1886-1894, Tours, Alfred Mame et Fils, 1897

Jésus est représenté grand, imposant, il porte une brebis sur les épaules. Il est le seul guide de cette brebis abandonnée dans ce paysage désertique.

James Tissot évoque ainsi la Palestine telle qu’il la connut lors de ses voyages à la fin de sa vie.
Il estimait que cette parabole était la plus belle page de l’Évangile, et avoue s’être inspiré pour cette gouache des représentations des catacombes de Rome, la rapprochant de situations qu’il a lui-même connues. Ceci nous permet de nous approprier cette parole pour vos vies aujourd’hui.

James Tissot mêle ici toutes sortes de paysages, campagnards, montagneux et dans le lointain une ville, un temple, sans doute celui de Jérusalem, dont il a étudié méticuleusement les documents archéologiques. Ainsi le peintre ancre sa représentation dans un paysage, certes reconstitué, mais proche de la réalité, proche de celui où chacun peut se trouver ou se retrouver. Son berger est installé dans un contexte rassemblant toutes sortes d’éléments naturels, qu’il veut le plus universel possible. Le particulier dans l’universel.

Jésus nous prend où que nous soyons, cherche à nous guider quelles que soient nos conditions de vie.

Regardons mieux cette aquarelle. Que penser de l’atmosphère qui s’en dégage?  Ce paysage que Tissot veut réaliste est pourtant d’une teinte d’ensemble assez irréelle, faite de gris divers offrant une palette riche et variée, des beige, des bruns, quelques légers rehauts de bleu et de blanc soulignant la neutralité de la scène. Ne passons nous pas d’une vision réaliste de la vie de ce berger dans sa campagne ou sa montagne, à la compréhension du Christ berger, présent dans toute son éternité ?

La mission de Jésus est celle du bon berger comme l’explique saint Jean (Jean, 10), il est le protecteur, le conducteur, le guide, le chemin de vie, pour la brebis, représentée petite, faible sur ses épaules. Elle fait confiance, attitude indispensable à notre vie de chrétien.

Comment Jésus nous guide-t-il ? En nous protégeant, en nous prenant paternellement sur ses épaules, en nous menant sur le bon chemin. Nous laisserons-nous faire ?

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Pourquoi Jésus dit : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ? » Une vidéo réalisée par KTO.

Lecture de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 10, versets 1 à 21

Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. » Jésus employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait.

C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cet enclos : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.

Voici pourquoi le Père m’aime : parce que je donne ma vie, pour la recevoir de nouveau. Nul ne peut me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. » De nouveau les Juifs se divisèrent à cause de ces paroles. Beaucoup d’entre eux disaient : « Il a un démon, il délire. Pourquoi l’écoutez-vous ? » D’autres disaient : « Ces paroles ne sont pas celles d’un possédé… Un démon pourrait-il ouvrir les yeux des aveugles ?

Source : AELF

Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
Fais de moi de qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.
Je suis prêt à tout,
J’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père.

Bienheureux Charles de Foucauld

Jésus n’est-il qu’un brillant philosophe ? Une vidéo du diocèse de Paris

 »Ils respecteront mon Fils » (Mt, 21 : 37) : chemin de croix par Anne Courbaud du Diocèse de Nîmes sur Vimeo.

 

Présentation de la vidéo par Anne Courbaud

J’ai osé peindre quelque chose de ma propre rencontre avec la souffrance du Crucifié.
Chacun a sa propre rencontre avec la souffrance, parfois sa propre rencontre avec le Crucifié.

Comment peindre un tel chemin ?
Le plus difficile fut de consentir à la trace qui survenait là sur la toile, à regarder ce qui s’élaborait presque sans moi, à laisser mon cœur guider ma main pour transmette l’impalpable, le frémissant, le fragile qui m’habite pour tenter de rejoindre le cœur de celui qui regarde. Les stations sont arrivées en désordre, les trois chutes en premier, d’emblée, sans retouche aucune, puis Véronique et sa douceur, le visage offert de Jésus, la croix…
Deux m’ont résisté, l’intime rencontre entre Jésus et sa mère et la rencontre imprévue, obligée, de Simon et Jésus. Tout à la fin, naturellement, la « Mise au tombeau » s’est imposée.
Un tombeau vide.

Crucifix germaine richier

 

Avant d’opter définitivement pour l’œuvre d’art qui m’était spontanément venue à l’esprit pour l’éclairage artistique de cette question, ne voulant pas risquer d’être incomprise –ce qui en soit n’est pas très grave-, mais surtout pas risquer de choquer ou de blesser ceux qui allaient me lire –ce qui pour le coup, est impardonnable-, je suis allée rechercher ce que les artistes eux-mêmes, qu’ils soient écrivain, peintre ou sculpteur, nous disent de la beauté.

Parmi les nombreuses citations récoltées sur le net, je vous en livre quelques-unes qui, je l’espère, aideront à éclairer mon choix.

«La beauté du corps, découronnée de celle de l’âme, n’est un ornement que pour les animaux» Démocrite (philosophe grec du IVème siècle avant Jésus-Christ)

«Dieu n’appartient pas au savant, au logicien, il est aux poètes, il est le symbole de la Beauté, la Beauté même» Paul Gauguin (peintre français – 1848-1903)

«Il n’y a réellement ni beau style, ni beau dessin, ni belle couleur : il n’y a qu’une seule beauté, celle de la vérité qui se révèle.» Auguste Rodin (sculpteur français – 1840-1917).

Sculptrice française née en 1902, Germaine Richier a suivi des cours aux Beaux-Arts de Montpellier. Elle a déjà une réputation bien établie –elle expose en 1948 à la Galerie Maeght- lorsqu’en 1949, elle est contactée pour participer à la décoration d’une nouvelle église sur le Plateau d’Assy en Haute-Savoie. Résolument novateur, ce projet architectural et artistique est né du souhait de deux pères dominicains, les pères Marie-Alain Couturier et Pie-Raymond Régamey, « de faire appel à la vitalité de l’art profane pour ranimer l’art chrétien », alors très marqué par le style saint-sulpicien et la production en masse de statues en plâtre, telles les Sainte-Thérèse ou les Jeanne d’Arc qui décorent aujourd’hui encore les églises. Germaine Richier se trouve donc aux côtés de Georges Braque, Marc Chagall, Fernand Léger, Henri Matisse, Georges Rouault. Et comme certains d’entre eux, elle n’est pas catholique, même pas chrétienne. Cependant, commande lui est faite de réaliser le crucifix qui sera installé derrière le maître-autel. Elle esquisse très vite un projet qui sera accepté sans réserve. L’église est consacrée le 4 août 1950 par l’évêque d’Annecy ; tous les éléments du mobilier étaient en place. Juste 5 mois plus tard, le 4 janvier 1951, un groupe de catholiques demande et obtient le retrait du crucifix de Germaine Richier. Il ne sera réinstallé que pour les fêtes de Pâques 1969.

Alors qu’est-ce qui dans cette sculpture a pu tant choquer ? Qu’est-ce qui dans cette sculpture est pour moi signe de la beauté du Christ ? Ces deux questions sont paradoxales. Elles nous montrent qu’il est difficile parfois de traduire concrètement le mystère de la Beauté, le mystère de Dieu.

Quand elle esquisse son projet, Germaine Richier est encore marquée, comme beaucoup d’hommes et de femmes de son époque, par les images de libération des camps de la mort de l’Allemagne nazie. Ces hommes, ces femmes, ces enfants décharnés, tondus, n’ayant plus figure humaine et qui malgré cela, représentent l’humanité ayant résisté à la barbarie. Ce Christ en bronze brut, non patiné, dont les traits sont comme fondus par le feu, le feu des fours crématoires, les bras confondus avec ceux de la croix et en même temps tendus pour déchirer le ciel et quand « il sera élevé de terre attirer tous les hommes à son Père» (Jean 12, 32) est le signe même du don absolu, du don total par amour.

Dans ce crucifix, c’est l’amour qui est donné à contempler, et qui vient transformer ce qui peut heurter notre regard.  Je suis parfois étonnée, quand je croise un couple d’amoureux dont je me dis, en pensant à la femme « Qu’est-ce qui l’a attirée. Il n’est même pas beau (selon mes critères personnels !) ». Mais son regard a vite fait de me contredire ; elle l’aime et le regarde à travers les lunettes de l’amour qui font tout oublier des critères d’une époque, d’une mode ou d’une vision uniquement esthétique.
C’est surement ce que nous donne à voir Germaine Richier : la Beauté du Christ est celle de l’amour qui se donne. Saint Augustin nous le disait déjà au IVème siècle : « Quand l’amour grandit en toi, la beauté fait de même. Car l’amour est la beauté de l’âme. »

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

Jésus est-il beau ? La réponse de Daniel Facérias

La question de l’apparence physique du Christ nous interpelle. Était-il grand, brun, comme le représentent la plupart des œuvres d’art ? A quoi ressemble le Christ ? Ces questions interrogent sur le sens du mot beauté, et nous invite à un chemin de contemplation.

La Beauté de la Création est comme récapitulée dans la Beauté de Jésus. Pleinement homme et pleinement Dieu son visage est notre visage. Il est la Beauté dont notre âme est le reflet, dont notre visage est l’ombre comme le dit le psaume 33. La beauté de Jésus se lit et se contemple sur le visage de chaque homme et de chaque femme, sur le visage des plus pauvres, des malades… (suite…)

Psaume 33, versets 1 à 8

Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête !
Magnifiez avec moi le Seigneur, exaltons tous ensemble son nom.
Je cherche le Seigneur, il me répond : de toutes mes frayeurs, il me délivre.
Qui regarde vers lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage.
Un pauvre crie ; le Seigneur entend : il le sauve de toutes ses angoisses.

Source : AELF

La foi prise au mot, une émission proposée par KTO

Je cherche ton visage, Seigneur,
ne me le cache point.
Enseigne-moi au plus profond de mon coeur,
où et comment je dois te chercher,
où et comment je te trouverai.
Puisque tu es partout présent,
d’où vient que je ne te vois pas ?
Tu habites, je le sais, une lumière inaccessible.
Mais où resplendit-elle cette lumière,
et comment parvenir jusqu’à elle ?
Qui me guidera, qui m’introduira
pour que je puisse te voir ?
Regarde-moi Seigneur et exauce-moi.
Donne-moi la lumière, montre-toi.
Aie pitié de mes efforts pour te trouver
car je ne peux rien sans toi.
Tu nous invites à te regarder, aide-moi ;
apprends-moi à te chercher
car je ne peux le faire si tu ne me l’apprends pas.

Saint Anselme

Source 

Paraboles, une émission proposée par KTO

Homélie du pape François, du 20 mars 2014

« Si Dieu nous aime, pourquoi la souffrance existe ? « , une réponse du père François Potez, une vidéo du Diocèse de Paris.

Comment faire confiance à Jesus dans les difficultes

La réponse de Véronique Westerloppe

Trop de difficultés, de soucis et de souffrances finissent par entamer la confiance dans la vie, les autres et en Dieu. La joie de vivre s’essouffle, nos sécurités s’effondrent, certaines épreuves peuvent même nous broyer… Comment tenir le cap et garder confiance en Dieu ? Le chrétien croit que dans la souffrance, sa force vient d’abord de Dieu. Un Dieu qui combat avec l’homme et pour l’homme.

Comme un enfant supplie ses parents, comme un homme en appelle à un ami fidèle, le chrétien n’hésite pas à déposer son fardeau de douleurs au pied de Jésus-Christ dans le mouvement de la prière. Il crie vers Dieu comme le psalmiste de l’Ancien Testament : « Quand j’étais assiégé, j’ai appelé le Seigneur ! » sûr que le Seigneur entend… « Et le Seigneur m’a répondu en me mettant au large » (Psaume 118, 5). (suite…)

Lecture de la première lettre de Saint Pierre Apôtre, chapitre 1, versets 3 à 9

Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ : dans sa grande miséricorde, il nous a fait renaître pour une vivante espérance grâce à la résurrection de Jésus Christ d’entre les morts, pour un héritage qui ne connaîtra ni corruption, ni souillure, ni flétrissure. Cet héritage vous est réservé dans les cieux, à vous que la puissance de Dieu garde par la foi, pour un salut prêt à se révéler dans les derniers temps.

Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; elles vérifieront la valeur de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu –, afin que votre foi reçoive louange, gloire et honneur quand se révélera Jésus Christ. Lui, vous l’aimez sans l’avoir vu ; en lui, sans le voir encore, vous mettez votre foi, vous exultez d’une joie inexprimable et remplie de gloire, car vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.

Source AELF

Jésus marchant sur l'eau - église Saint-Trojan _ Oléron

Peut-on faire confiance à Jésus dans les difficultés ?

Pour tenter de répondre à cette question, l’épisode relaté par saint Matthieu dans son évangile au chapitre 14 me vient à l’esprit.
Les disciples sont dans une barque pour passer sur l’autre rive du lac. Jésus est resté à terre le temps de se retirer pour prier. Alors que le vent est fort et la barque secouée par les flots, Jésus rejoint les disciples en marchant sur l’eau. Ils prennent peur et se mettent à crier pensant que Jésus est un fantôme. Aussitôt, Jésus les rassure en leur disant : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez plus peur ! ». Pierre demande alors à Jésus de pouvoir venir le rejoindre ; il a besoin d’une preuve pour croire. Répondant à cette demande Jésus lui dit de venir et Pierre confiant, marche lui aussi sur les eaux. Mais sa confiance en Jésus ne résiste pas à la peur que la force du vent fait naître en lui. Il perd pied, il s’enfonce… Lui, le pécheur habitué à la force des vents, aux tempêtes violentes, comprend alors que seul Jésus peut le sauver et il l’appelle à son secours. Jésus saisit Pierre en l’interrogeant : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? ».

C’est cet épisode qu’Alcide Gaboriaux peint en 1872. Le tableau se trouve dans l’église Saint-Trojan d’Oléron.
Tout ce que relate saint Matthieu est représenté : en arrière-plan, comme pour être le décor de ce qui se joue, les disciples dans la barque secouée par le vent et les vagues et, en premier plan, Jésus et Pierre dans un face-à-face où tout se dit par le regard et les mains.

Saint Pierre, à deux doigts d’être englouti a le regard inquiet fixé sur le Christ.L’eau lui monte déjà jusqu’aux genoux et il ne peut que lever les bras dans un geste d’affolement, de désespoir. Jésus tient bon malgré le vent qui fait voler sa tunique. Il prend appui sur l’eau qui reste ferme sous pieds. Son regard, adoucit le reproche qu’il fait à Pierre. Il est celui d’un maître qui veut faire entrer son disciple dans la compréhension de ce qu’il enseigne. Car Jésus est venu pour enseigner les hommes sur son Père. C’est ce que montre sa main droite levée en un geste qui reprend les représentations du Christ en gloire de l’époque byzantine. Quant à sa main gauche, elle tient avec à la fois douceur et fermeté le poignet de saint Pierre pour le sortir hors de l’eau, le relever.

Mais il a fallu que Pierre réalise qu’il ne pouvait pas se sauver lui-même, qu’il accepte ne pas compter que sur ses propres forces, qu’il accepte de s’abandonner dans les mains de Jésus.
Oui, il a fallu que Pierre fasse un acte de foi, qu’il manifeste sa confiance en Jésus.

Un enfant fait confiance à ses parents. Il ne se demande pas s’il est bon de leur faire confiance, il le fait de manière innée. Ainsi, Jésus est venu nous enseigner que son Père est notre Père. Il lui a fait confiance jusqu’au bout, jusque sur la croix quand il lui a remis son esprit. Et l’amour du Père pour le Fils a été plus fort que la mort : Dieu a ressuscité son Fils !

La question n’est pas tant « pouvons-nous faire confiance à Jésus », mais plutôt « acceptons-nous de faire confiance à Jésus. » La seule façon d’y répondre est de faire le saut de la confiance, le saut de la foi pour faire la volonté du Père, à l’image de Jésus.

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur,
Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière !
Si tu retiens les fautes, Seigneur, Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.
J’espère le Seigneur de toute mon âme ;
je l’espère, et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
Plus qu’un veilleur ne guette l’aurore,
attends le Seigneur, Israël.
Oui, près du Seigneur, est l’amour ; près de lui, abonde le rachat.
C’est lui qui rachètera Israël de toutes ses fautes.

Psaume 129, Source AELF

Seigneur Jésus,
Ta maison n’était pas un palais,
Tes amis n’étaient pas des puissants,
Ton pouvoir n’était pas dans la force,
Mais c’est Toi, le Roi de l’univers.

Seigneur Jésus,
Ta maison est celle de Dieu,
Tes amis sont les enfants de Dieu,
Ton pouvoir est l’amour même de Dieu,
Oui, c’est Toi le Roi de l’univers.

Seigneur Jésus,
Mets en moi le désir d’habiter ta maison,
Fais de moi ton ami le plus fidèle,
Donne-moi ton pouvoir d’aimer plus que tout,
Car c’est Toi, le Roi de l’univers.

Service de Catéchèse du diocèse de Belley-Ars

Comment rencontrer Jésus aujourd’hui ? Deux minutes à la foi, une vidéo proposée par le Diocèse de Paris.

Lecture du livre de l’Apocalypse, chapitre 7, versets 9 à 17

Après cela, j’ai vu : et voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, vêtus de robes blanches, avec des palmes à la main.
Et ils s’écriaient d’une voix forte : « Le salut appartient à notre Dieu qui siège sur le Trône et à l’Agneau ! »
Tous les anges se tenaient debout autour du Trône, autour des Anciens et des quatre Vivants ; se jetant devant le Trône, face contre terre, ils se prosternèrent devant Dieu.
Et ils disaient : « Amen ! Louange, gloire, sagesse et action de grâce, honneur, puissance et force à notre Dieu, pour les siècles des siècles ! Amen ! »
L’un des Anciens prit alors la parole et me dit : « Ces gens vêtus de robes blanches, qui sont-ils, et d’où viennent-ils ? »
Je lui répondis : « Mon seigneur, toi, tu le sais. » Il me dit : « Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau.
C’est pourquoi ils sont devant le trône de Dieu, et le servent, jour et nuit, dans son sanctuaire. Celui qui siège sur le Trône établira sa demeure chez eux.
Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, ni le soleil ni la chaleur ne les accablera,
puisque l’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

Q 11 Jésus m'appelle t il a etre saint.jpegLa réponse de Roselyne Dupont-Roc

Souvent lorsque nous admirons quelqu’un, nous souhaitons pouvoir lui ressembler par tel ou tel aspect. Voici que Jésus se présente à nous, par les Évangiles, dans la prière, dans notre vie de tous les jours. Voici que nous le rencontrons! Et c’est lui qui nous appelle à venir à lui, à lui ressembler, à devenir saint. Que veut dire « être saint » ? Comment pouvons-nous le devenir, retenus par nos faiblesses et nos petitesses ? 

Saint, saint, saint, le Seigneur !

Dans l’Ancien Testament, la sainteté se rapporte essentiellement à Dieu : Dieu est saint (QoDeSH), c’est-à-dire séparé, tout-autre. Il est le Dieu trois fois saint, devant lequel l’homme se sent impur (Isaïe 6, 1-6). Or le choix que Dieu fait de se révéler à quelques uns s’accompagne d’une invitation à participer à sa sainteté : «vous, soyez saints, car moi je suis saint» lit-on en Lévitique 19, 1. Saint, c’est-à-dire séparé des autres hommes, des compromissions et des conduites d’autres peuples qui sacrifient aux idoles ou à leur propre puissance. Israël est la part de Dieu, son patrimoine, le peuple qu’il a mis à part : « soyez saints ! » (suite…)

Qu’est-ce qu’un saint ? La foi prise au mot, une émission de KTO

De toutes mes forces,
Celles que tu m’as données, je t’ai cherché
Désirant voir ce que j’ai cru.
Et j’ai lutté, et j’ai souffert.

Mon Dieu, mon Seigneur, mon espoir unique,
Accorde-moi de n’être jamais las de te chercher ;
Qu’avec passion, sans cesse,
Je cherche ton Visage.Toi qui m’as donné de te trouver,
Donne-moi le courage de te chercher encore,
Et d’espérer te trouver toujours davantage.Devant toi ma solidité : garde-la.
Devant toi, ma fragilité : guéris-la.
Devant toi, tout ce que je peux,
Tout ce que j’ignore.

Par là où tu m’as ouvert,
J’entre : accueille-moi.
Par là où tu m’as fermé,
J’appelle : ouvre-moi.

Accorde-moi
De ne pas t’oublier.
Accorde-moi
De te comprendre.
Mon Dieu,
Mon Seigneur,
Accorde-moi de t’aimer.

Saint Augustin

Fra Angelico, prédelle du retable de l'église du couvent saint Marc à Florence, 1423-24, National Gallery,Londres

Fra Angelico, prédelle du retable de l’église du couvent saint Marc à Florence, 1423-24, National Gallery,Londres

De nombreux peintres ont été fascinés par la foule des saints ! Quelle diversité dans cette foule de saints représentée par Fra Angelico sur la partie inférieure du retable du couvent saint Marc à Florence.

Y figurent trois cents personnages encadrant le Christ ressuscité, des anges, des prophètes, des saints connus, des anonymes

Oui tous les hommes et toutes les femmes sont appelés à joindre cette foule! Jésus y appelle !

Mais est-ce que cela me concerne, moi au 21e siècle ?

Lorsque Jésus s’assied et s’adresse à la foule, il appelle à vivre les Béatitudes, à lui ressembler toujours plus, car lui seul les a vécues parfaitement : « Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5,48).

Le Concile Vatican II réaffirme que l’appel à la sainteté est valable pour tous, « l’appel à la plénitude de la vie chrétienne et à la perfection de la charité s’adresse à tous ceux qui croient au Christ, quels que soient leur état ou leur rang » souligne Lumen Gentium (n°40).

Au rang supérieur de la peinture de Fra Angelico sont représentés des prophètes, avec leurs attributs divers, ermite épaule dénudée, bâtisseur d’église avec maquette en main, roi musicien, etc . Ils ont reçu une sanctification, il leur faut avec la grâce de Dieu la conserver et l’achever par leur vie.

Au deuxième rang sont présentés des saints connus, on reconnaît, aisément saint Dominique, et des évêques. L’appel à la plénitude de la vie chrétienne s’adresse à tous ceux qui croient au Christ quelle que soit leur forme de vie. Au troisième rang ce sont les femmes.

Pour tous il n’y a qu’une sainteté, tous marchent dans la même direction à la suite du Christ. Chacun avance selon ses dons, et sa vocation propre. Mais pourrions nous être représentés dans la foule de Fra Angelico, avec ces personnages sagement et pieusement alignés ? Car, seul Dieu est saint, les prophètes l’expriment clairement.

L’homme, lui, est appelé à être sanctifié, à entrer dans une vie nouvelle. Non pas que nous ayons à tous devenir des ermites, mais au cœur de notre société, au cœur du monde, nous sommes appelés à être des signes d’une autre vie ; le juste est mis à part et écarté du péché pour participer à la vie divine et la diffuser. Mais nous péchons, le mensonge, la lâcheté, la violence sont toujours à notre porte ! Cependant

Fra Angelico, prédelle du retable de l’église du couvent saint Marc à Florence, 1423-24, National Gallery,Londres

Dieu l’a voulu, nous sommes tous greffés sur l’unique dessein de Dieu, nous sommes tous appelés à être « plongés, baptisés » dans la vie, la mort et la résurrection de Jésus le Christ. Nous pouvons marcher vers Jésus ressuscité, Jésus le chemin de la sainteté. Ainsi nous sommes appelés à être tous ensemble une assemblée de saints, à nous unir au Christ avec l’aide de l’Esprit Saint.

Telle est notre destinée bienheureuse que Fra Angelico nous fait contempler. Le Pape François nous y invite chaleureusement : « Dieu te dit : n’aie pas peur de la sainteté, n’aie pas peur de viser haut, de te laisser aimer et purifier par Dieu, n’aie pas peur de te laisser guider par l’Esprit Saint ».

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Pour en savoir plus sur la Toussaint : Dossier Toussaint du site Liturgie.catholique

Ô Verbe ! Ô Christ !
Que vous êtes beau ! Que vous êtes grand !
Qui saura vous connaître ? Qui pourra vous comprendre ?
Faites, ô Christ, que je vous connaisse et que je vous aime.
Puisque vous êtes la lumière,
laissez venir un rayon de cette divine lumière sur ma pauvre âme,
afin que je puisse vous voir et vous comprendre.
Mettez en moi une grande foi en vous,
afin que toutes vos paroles soient pour moi
autant de lumières qui m’éclairent et me fassent aller à vous,
et vous suivre, dans toutes les voies de la justice et de la vérité.
Ô Christ ! Ô Verbe !
Vous êtes mon Seigneur, et mon seul et unique Maître.
Parlez, je veux vous écouter et mettre votre parole en pratique.
Je veux écouter votre divine parole
parce que je sais qu’elle vient du ciel.
Je veux l’écouter, la méditer, la mettre en pratique,
parce que dans votre parole, il y a la vie, la joie, la paix et le bonheur.
Parlez, Seigneur, vous êtes mon Seigneur et mon Maître
et je ne veux écouter que vous.

Bienheureux Antoine Chevrier (Source)

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Sacro Monte di Varallo – Gaudenzio Ferrari - XVI° siècle

 

Sacro Monte di Varallo – Gaudenzio Ferrari – XVI° siècle

Chapelle 19 : « L’entrée du Christ à Jérusalem »

Une des traditions du Nord de l’Italie est de proposer aux fidèles un parcours spirituel grâce à des chapelles disséminées dans la montagne. Le Sacro Monte di Varallo de Gaudenzio Ferrari est certainement un des plus célèbres et conte en 45 scènes, constituées de plus de 800 personnages grandeur nature, l’histoire du Christ, de l’Annonciation à la Mise au tombeau.

La représentation de la scène est particulièrement proche de l’évangile de Matthieu. On y voit au centre Jésus monté sur son ânesse, accompagnée à ses côtés de l’ânon. Devant lui, la foule dépose des manteaux sur le sol ; rameaux en main, ils acclament Jésus. Des enfants, juchés dans les arbres, décrochent de nouvelles branches. Malheureusement, la photographie ne permet pas de distinguer le soldat sur le haut de la porte qui semble crier « Qu’est-ce que c’est ? »

Tant l’évangile de Matthieu que la représentation qui en est ici faite semblent illustrer au mieux notre question.

  • Monté sur l’ânesse, il est le Roi, humble, annoncé par le prophète Zacharie (Zacharie 9, 9).
  • Acclamé, il est le Sauveur (rappelons que la parole Hosanna veut dire « Sauve-nous ! » en hébreu). Et les rameaux signifient notre désir d’être replanté (rameaux verts et sans racines que nous sommes) dans le Paradis.
  • Il est le Messie, devant qui chacun s’agenouille, petits et grands.
  • Il est le Fils de l’Homme, pleinement Dieu et pleinement homme, comme le rappellent les deux couleurs de son manteau, le rouge de sa divinité et le bleu de son humanité. Une autre allusion est faite à la Trinité par les trois doigts que Jésus tend, comme pour indiquer qu’il est le Fils de l’Homme aux côtés du Père et de l’Esprit.
  • Il est le Rabbi, celui qui nous explique les Écritures, tenues en main par l’homme au premier plan.
  • Il est le Seigneur, devant qui l’on retire son vêtement, comme lui-même le fera quelques jours plus tard avant de se laisser accrocher à la Croix.

L’image pourrait aussi nous faire découvrir d’autres dénominations christiques.

  • Il est la Porte (celle par laquelle il vient de passer à droite).
  • Il est le Chemin, celui qu’il parcourt humblement sur la terre des hommes pour nous mener au Royaume.
  • Les bouquets de rameaux que cueillent les enfants s’appellent des lulav (en hébreu) et sont constitués de quatre types de branches : une branche de palmier-dattier, trois branches de myrte parfumée, deux branches de saules, une branche de cédrat. Ce bouquet symbolise l’unité du peuple autour de la connaissance de la Torah (les branches parfumées) et de ses actes (les fruits). Jésus est celui qui va incarner véritablement cette unité comme Maître du Sabbat, mais aussi Rabbi qui réalise les Écritures.

Il est enfin une curiosité sémantique propre au texte de Matthieu et reprise dans la scène.

  • C’est celle de cet homme (hors de champ, il est en haut de la porte de droite) qui va crier « Qu’est-ce que c’est ? » Surpris du bruit de la foule, regardant Jésus entrer à Jérusalem, il s’interroge. Mais, la traduction de cette question en hébreu peut nous rappeler bien des choses : Man hou. C’est la parole prononcée dans le désert par le peuple (Ex 16) devant ce « pain descendu du ciel ». Cela donnera le mot français « manne ». Oui, Jésus est aussi annoncé ici comme la Manne, le pain descendu du ciel qui nous nourrit quotidiennement !

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan.

 

 

Lecture de l’Evangile de saint Matthieu, chapitre 21, versets 1 à 11

Jésus et ses disciples, approchant de Jérusalem, arrivèrent en vue de Bethphagé, sur les pentes du mont des Oliviers. Alors Jésus envoya deux disciples en leur disant : « Allez au village qui est en face de vous ; vous trouverez aussitôt une ânesse attachée et son petit avec elle. Détachez-les et amenez-les moi.
Et si l’on vous dit quelque chose, vous répondrez : “Le Seigneur en a besoin”. Et aussitôt on les laissera partir. »
Cela est arrivé pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète :
Dites à la fille de Sion : Voici ton roi qui vient vers toi, plein de douceur, monté sur une ânesse et un petit âne, le petit d’une bête de somme.

Les disciples partirent et firent ce que Jésus leur avait ordonné.
Ils amenèrent l’ânesse et son petit, disposèrent sur eux leurs manteaux, et Jésus s’assit dessus.
Dans la foule, la plupart étendirent leurs manteaux sur le chemin ; d’autres coupaient des branches aux arbres et en jonchaient la route.
Les foules qui marchaient devant Jésus et celles qui suivaient criaient : « Hosanna au fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! Hosanna au plus haut des cieux ! »
Comme Jésus entrait à Jérusalem, toute la ville fut en proie à l’agitation, et disait : « Qui est cet homme ? »
Et les foules répondaient : « C’est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée. »

Source : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Q 9 Que signifient les autres titres de JesusLa réponse de Mgr André Dupleix

Mais qui est Jésus ? Si on parcourt les Évangiles, on lit
ici qu’il est appelé Messie, ailleurs qu’on le nomme Seigneur ou encore qu’il se donne le nom de  fils de l’homme. Pourquoi ces différents titres ?

Parler « des autres titres » de Jésus signifie qu’il y en a un de privilégié, celui de « Fils de Dieu » qui traduit son identité profonde.  Les autres titres, attribués par les disciples ou par la foule, ne font qu’éclairer ou préciser tel ou tel autre aspect de sa personne et de son comportement.

Jésus est appelé Messiece mot ayant le même sens que Christ – parce que les foules reconnaissent en sa personne celui qu’Israël attend pour être restauré pleinement dans sa plénitude de Peuple de Dieu. Avant Jésus, dans l’Ancien Testament, cette appellation était attribuée aux rois d’Israël ou aux grands prêtres considérés comme les représentants directs de Dieu. Par ses paroles et ses actes, Jésus ouvre pour son peuple un nouvel horizon d’espérance.
C’est dans l’évangile de saint Jean que le terme apparaît surtout. Dans la rencontre avec la Samaritaine, celle-ci dit : « Je sais qu’un Messie doit venir, celui qu’on appelle Christ« , et Jésus lui répond : « Je le suis, moi qui te parle« . (Jean 4,25-26). (suite…)

Lecture de la Première Lettre de saint Paul aux Corinthiens, chapitre 1, versets 17 à 25

Le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ.
Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu.
L’Écriture dit en effet : Je mènerai à sa perte la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents, je la rejetterai.
Où est-il, le sage ? Où est-il, le scribe ? Où est-il, le raisonneur d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendue folle ?
Puisque, en effet, par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile.
Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse,
nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes.
Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu.
Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

Source, AELF

Mille questions à la foi, une émission proposée par KTO.

Quand on s’est mis devant le Christ en Croix
Et qu’on se voit pécheur jusqu’au fond de l’être,
Qu’on se sait pardonné par le plus grand amour,
On peut affronter le malheur du monde,
On peut apporter le pardon et l’espoir au coeur de la nuit,
Annoncer une Eglise fondée sur Pierre, pécheur et pardonné.

Quand on rêve d’apporter la justice aux affamés,
La joie aux malheureux, la paix entre les ennemis,
Et qu’on a vu Jésus toucher les lépreux
Embrasser les enfants et sécher les larmes des mères,
On peut oser lui demander d’être admis à sa suite,
Et de marcher parmi ses disciples.

Quand on a livré sa vie au Seigneur Jésus,
Quand on engage son existence devant une décision de fond
On trouvera toujours dans le monde des frères et des soeurs,
Des hommes et des femmes sachant pourquoi ils vivent,
Et l’on verra paraître le vrai visage d’un Eglise
Accueillante et sereine au milieu des hommes.

Quand on a entendu les cris de détresse de la terre,
Et qu’on sent germer l’espoir aux quatre vents du monde,
On cherche à rejoindre le coeur de l’univers,
Le centre mystérieux de l’humanité
Et l’on va se mettre au service de l’Eglise et du Pape
Pour mieus entendre ses appels.

Quand on est lié par le coeur des frères
François-Xavier, Jean de Brébeuf, Pierr Claver
Et ceux aujourd’hui
Dans les prisons de Chine ou les bidonvilles d’Afrique,
On n’a plus peur de rester inutile dans un monde rétréci
De tous les horizons, Dieu saura nous appeler.

Poème de Jacques Guillet s.j

 Source


Q7 Jésus est il mort sur la croixLa réponse de Père Philippe Louveau

Le récit de la passion du Christ et de sa mort sur la croix est bouleversant. Pourquoi Jésus est-il mort ? C’est une exclamation qui peut s’élever devant cet évènement violent dans les faits. Plusieurs réponses sont possibles, et présentes de fait dans l’Ecriture. 

Il est mort… parce qu’on l’a tué !
Jésus n’a pas voulu mourir et a même demandé à son Père que « cette coupe s’éloigne » de lui. Il est mort parce qu’on l’a tué. Les évangiles montrent comment sa parole et son comportement avaient fini par faire de Jésus un gêneur. «La lumière est venue dans le monde, et les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, parce que leurs œuvres étaient mauvaises.» (Jean 3, 19). (suite…)

Crucifix de santa Maria Novelle de Giotto di Bondonne

Crucifix de santa Maria Novella à Florence, 1288-89, Giotto di Bondonne, (1266/67 – 1337)

Quelle souffrance est exprimée dans ce crucifix disposé entre terre et ciel, évoquant Jésus homme et Jésus Dieu ! Alors pourquoi Jésus Dieu a-t-il traversé cette souffrance, pourquoi est-il passé par l’humiliation de la croix? N’y avait-il pas d’autres moyens pour sauver les hommes ? Quel mystère !

Jésus n’a pas choisi la croix mais l’amour, l’amour jusqu’au bout, jusqu’au don total.

Le crucifix de Giotto a la même forme que le fameux crucifix de saint Damien qui était censé avoir parlé à saint François d’Assise. Il a été inspiré par l’école de la spiritualité franciscaine du Christ résigné qui met en évidence le thème de l’amour, et pourtant le visage du Christ est réaliste, loin de la forme idéalisée de l’art byzantin. Dans le corps sans vie de Jésus règne une douceur et un silence qui nous attirent.

Giotto utilise de subtils coups de pinceaux délicats et veloutés pour rendre l’humanité du  corps  de Jésus dans sa souffrance, abandonné dans la mort. Il  est affaissé, abandonné dans la mort, les côtes saillantes, nu, hormis le périzonoum (pagne de pureté), comme l’étaient les suppliciés romains. Cette nudité est riche de signification : la nudité innocente des origines avant le péché était le vêtement de gloire de l’homme, elle reflétait l’amitié transparente et belle avec Dieu. Jésus nu tisse à partir de la croix le vêtement nouveau de la dignité filiale de l’homme.

Jésus a choisi l’Amour du Père. Un amour qui s’est concrétisé par une obéissance parfaite au dessein bienveillant du Père : la,participation de tous les hommes à sa Vie et à son bonheur éternels, c’est à dire l’exact opposé de la mort et de la souffrance. Jésus a donc aussi choisi l’Amour des hommes.

Giotto montre Jésus les bras largement ouverts, au-dessus de ceux qui le regardent, pour embrasser toute l’humanité dans son acte d’obéissance et de rédemption.

Sa tête se penche sur son épaule, les yeux clos, baissés vers la terre, vers les témoins de son supplice, vers les croyants qui entrent dans l’église, vers nous, pour qui il est mort par amour. Ses cheveux roux sont éclairés par l’auréole qui entoure sa tête.

Le sang coule aux pieds de Jésus pour atteindre le rocher du Golgotha où est visible le crâne d’Adam qui émerge du rocher sortant de la mort, sauvé par le nouvel Adam. La mort est vaincue.

Jésus a accepté de descendre au plus profond des ténèbres humaines, il a accepté de vivre ce que l’homme rejette le plus, la souffrance et la mort, et cela de la manière la plus abjecte de l’époque, la crucifixion ; ainsi dans les ténèbres sont infusés la vie éternelle et l’amour, source du vrai bonheur. Jésus n’est pas venu supprimer la souffrance et la mort, ce qui aurait atteint la liberté humaine, mais il est venu les remplir de sa présence

 Sur les « tabellone » sont représentés Marie et Jean, eux aussi très humanisés. Ils regardent intensément Jésus, le visage ravagé par la douleur. N’est-ce pas notre regard quand une douleur trop grande nous envahit, que nous nous retenons de pleurer, nous serrons les poings ? Jésus les regarde avec compassion, leur montre le chemin à emprunter pour devenir comme Dieu, pour vaincre la puissance de l’orgueil : cette victoire ne pouvait venir que de l’amour qu’est Dieu lui-même.

Il invite les hommes à aller vers lui, il a pris sur lui notre labeur, lui qui a dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos.» (Matthieu 11,28). «La meilleure preuve d’amour est de donner sa vie pour ceux qu’on aime» (Jean 15,13), il est le premier à le faire pour l’amour du Père et celui des hommes. Puissions nous être habités par cette passion pour Dieu et pour tous nos frères humains !

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Icône de Marie Hodigitria  1535, monastère Iveron Mont Athos, Grèce

 

Nos frères orthodoxes ont depuis l’origine représenté Marie qui nous montre la voie, la voie vers Jésus. L’icône de la Vierge « hodigritria », celle qui conduit, nous est bien connue aujourd’hui dans notre monde occidental.

 La Vierge, mère de Dieu, « mater theou » comme le dit l’inscription, apparaît portant le Christ Enfant Jésus sur le bras et le désignant de l’autre main comme « voie, vérité et vie ». Son geste semble nous dire à chacun qui le regardons, « c’est lui le chemin ».

 En haut de l’icône à droite et à gauche sont représentés les archanges Michel et Gabriel.

Les règles de l’iconographie sont fixées dès les premiers siècles. L’image est solennelle et majestueuse. L’enfant Jésus est représenté sous les traits d’un adulte, symbole de la sagesse divine et de son destin déjà accompli de passion et de mort.  Jésus tient le rouleau de la Loi dans une main et lève l’autre en signe de bénédiction.

 Une légende autour d’un miracle de la Sainte Vierge est à l’origine de cette icône. A Constantinople, la Mère de Dieu serait apparue à deux aveugles. Les prenant par la main, elle les aurait conduit au célèbre monastère et sanctuaire de l’Hodigitria où elle leur aurait rendu la vue. Construit par Michel III (842-867), le sanctuaire s’appelait  Église des Guides car les chefs d’armée, avant leur départ en campagne, venaient prier devant l’icône qui portait le nom du sanctuaire. Depuis ce temps, les aveugles et ceux qui souffraient de maladie des yeux, venaient à la source près de l’église et s’y lavaient afin de trouver la guérison. Cette légende a fait de cette image de l’ hodigitria une source de grâce pour ceux qui cherchent Dieu. Marie  nous montre le chemin pour aller vers le Père.

Marie, la première en chemin, nous entraîne dans notre recherche, nous qui sommes bien souvent aveugles, qui, à travers les imprévus de Dieu dans notre vie, avons tant de mal à connaître ce Jésus qui est la Voie vers Dieu, à affermir notre foi.

Comme l’explique Egon Sedler s.j. (1923-2014), « nous qui prions devant l’icône, tendons vers la communion spirituelle, ouvrons notre cœur comme devant les rayons du soleil. De ce soleil nous recevons la lumière de la vérité et la chaleur de l’amour pour notre vie. » Marie, présente avec nous par l’icône, délivre ainsi, son message à tous les chrétiens pour les mener vers Jésus.

 Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

 

Lecture de l’Évangile selon Saint Luc, chapitre 1, versets 26 à 38

Le sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie.

L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. »

À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. »

Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? »

L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. »

Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.

Source : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

« Pourquoi la Vierge Marie est-elle si importante ? » Deux minutes à la foi, une vidéo réalisée par le diocèse de Paris.

Je vous salue, Marie pleine de grâce ;
le Seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus,
le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort.

Amen.

 Source 

La réponse de Mgr Bruno FeilletComment Marie peut elle m'aider a connaitre Jesus

C’est LA bonne question. Depuis les origines, les chrétiens ont reconnu en Marie non seulement le modèle du disciple mais plus encore, le modèle de toute l’Eglise. Plus on fréquente la Mère du Seigneur et plus elle nous conduit à lui par son attitude, ses actes et ses paroles.

Marie, modèle du disciple du Christ

Dans la tradition catholique, la dévotion et la théologie mariales trouvent leur pleine justification dans l’expression suivante : «Ne rien dire de la Vierge Marie sinon pour mieux dire du Christ». En effet, c’est pour son fils et par son fils qu’elle a été, selon les termes de l’ange, «comblée de grâce». Oublier qu’elle est la mère du Seigneur serait la séparer de la source qui a fait d’elle la Reine des cieux, la mère des apôtres et d’abord et avant tout la mère de Dieu.

La vie de Marie, jalons essentiels de la vie chrétienne

A vrai dire, si Marie peut nous aider à mieux connaître Jésus, c’est parce qu’elle est le modèle du disciple, dans toutes les étapes de sa vie. (suite…)

Transfiguration Raphael

La Transfiguration, de Raphaël (Musée du Vatican)

Actuellement conservé au musée du Vatican, « La Transfiguration » (405 X 278 cm) est le dernier tableau peint par Raphaël. Commencé en 1518, il sera achevé par l’un de ses disciples en 1520.

J’ai pensé à cette œuvre pour répondre à la question que beaucoup se posent : « Jésus est-il Dieu ? »

Le tableau comporte deux parties distinctes, elles évoquent deux passages qui se suivent dans l’Evangile : En haut du tableau, la transfiguration (Matthieu 17,1-9) et en bas, la guérison de l’épileptique (Matthieu 17,14-21). Les quatre versets qui séparent ces deux épisodes correspondent à un échange entre Jésus et ses disciples à propos du retour d’Elie.

Elie justement. L’artiste l’a peint en symétrie avec Moïse, l’autre grand prophète de l’Ancien Testament. Tous deux contemplent le personnage central : le Christ en gloire. Les trois personnages semblent voler. Leurs vêtements sont pris dans un tourbillon de vent. Seul le Christ a les bras tendus. Ses mains sont grand ouvertes. On dirait qu’il est déjà en croix, mais son corps n’en porte pas encore les stigmates. Son visage rayonne. Derrière lui, un halo d’une douce lumière : dans la nuit, le ciel se déchire. On perçoit donc l’annonce de la croix, mais aussi celle de la résurrection. « Crucifié pour nous sous ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Ecritures, et il monta au ciel… » professe le Credo.

Juste en dessous, trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean, sont les témoins de cette scène. Ils sont éblouis. Ils se cachent les yeux tant la lumière est forte. Ils sont couchés. Pierre, dont les jambes sont dans le même mouvement ( celui de la marche) que celles des trois personnages célestes, semble être le plus dans la vérité de l’événement. Peut-être parce que six jours auparavant, à Césarée de Philippe, il avait proclamé à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16,16). Seuls trois doigts de sa main droite sont visibles, comme pour désigner les trois personnages qu’il voit. Mais ne serait-il pas déjà dans une vérité plus grande ? Les trois doigts levés ne désigneraient-ils pas les trois personnes de la Trinité ?

Dans la partie inférieure du tableau, nous distinguons deux groupes de personnes. A gauche, celui des apôtres, ceux qui ne sont pas montés sur la montagne du Thabor. Face à eux (en symétrie, comme les deux prophètes dans le ciel), un groupe de personnes vient les implorer pour la guérison d’un enfant lunatique. Le jeune malade, soutenu par son père, crie et se débat. Ses yeux louchent. Les bras en croix, il semble agoniser. Au premier plan, de dos, une femme est agenouillée. Elle supplie les apôtres d’intervenir pour l’enfant. Serait-ce le sien ? Comme une mère, elle pointe son doigt sur le cœur du malade, et elle fixe l’apôtre qui répond en désignant Jésus. Avec un autre apôtre, qui, comme lui, pointe son doigt vers les hauteurs, il témoigne avec insistance que le Salut vient du Ciel. Plus précisément du Christ lui-même. Seul Jésus, le Fils de Dieu a le pouvoir de guérir l’enfant épileptique.

En bas du tableau, à gauche, le grand livre de la Parole est ouvert. Un apôtre, Saint Matthieu, l’Évangéliste lui-même, relit et relie les deux événements. Seul le Fils de Dieu, le vainqueur des ténèbres, la Lumière Divine, peut donner la guérison et la vie.

Le peintre Raphaël, en juxtaposant les deux scènes, montra son génie. Sans doute est-ce l’Esprit-Saint lui-même qui l’inspira. Comment pouvait-on mieux affirmer que Jésus est bien plus grand que Moïse et Elie ? Qu’Il est lui-même le Verbe, « la Lumière née de la Lumière », le Fils de Dieu qui relève et guérit. Qu’il est Dieu !

P. Xavier LEMBLE

 

Jesus est il DieuLa réponse de Père Philippe Louveau

Qui est Jésus ? Cette question se pose sérieusement à nous, qui n’avons pas vécu au temps du Christ. Est-il un prophète, un grand homme, un sage ? Elle s’est posée tout aussi sérieusement pour les disciples et les personnes qui ont entouré Jésus, jusqu’à l’exclamation d’évidence de Pierre : tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant !

Jésus ne dit pas qu’il est Dieu

Dans les évangiles, on voit Jésus très méfiant et même réticent à l’égard de certains titres que d’aucuns voulaient lui donner. Ainsi en est-il de ceux de « Messie » ou de «roi des Juifs», très connotés politiquement. Il semble s’être plutôt désigné comme «fils de l’homme» (Marc, 2, 10)

Il ne pouvait qu’être encore plus réservé quant à l’appellation «dieu». Dans le monde religieux du bassin méditerranéen, ce nom recouvre tant de représentations diverses! Les prophètes d’Israël, ses devanciers, n’avaient-ils pas déployé toutes leurs énergies à dénoncer les idoles ou caricatures de Dieu que les hommes aimaient se fabriquer ? (suite…)

Jésus est-il vraiment Dieu, une conférence du père Antoine Guggenheim proposée par le Collège des Bernardins.

Dieu avec nous, tu surprends l’humanité entière
en n’étant pas dans la toute-puissance du tyran,
mais dans la promesse d’une naissance à venir.
Accompagne-nous dans notre marche vers l’amour,
ainsi, nous percevrons ta présence en l’autre.

Dieu avec nous, tu bâtis la justice et la paix,
malgré la guerre, l’intolérance, la haine.
Apprends-nous à t’accueillir sans te manipuler,
à construire avec toi un monde plus fraternel,
ainsi nos déserts se changeront en vergers.

Dieu avec nous, tu réponds à notre espérance
en nous partageant ta soif de libération.
Creuse en nos âmes la faim de ton salut,
pour qu’avec Marie nous goûtions la joie
d’être tous réunis un jour dans ton Royaume.

Dieu avec nous, tu viens toujours nous sauver
par l’amour désarmé de l’enfant de Bethléem.
Sois notre étoile dans la nuit de nos doutes,
manifeste ta venue par des signes de pardon,
Toi, l’Emmanuel, de la crèche au tombeau vide.

Jacques Gautier (Source)

Lecture de l’Évangile selon saint Jean, chapitre 1

Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.
Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean.
Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière.
Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde.
Il était dans le monde, et le monde était venu par lui à l’existence, mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu, il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang, ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme : ils sont nés de Dieu.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Christ et Jesus est ce le memeLa réponse de Mgr André Dupleix

Oui, Christ et Jésus sont bien le même homme. En lui les chrétiens mettent leur foi et leur confiance. Ils lui sont reliés par la prière et la célébration de la messe.

Jésus : « Dieu sauve »

Avant d’entrer dans une meilleure compréhension de ces deux termes, il faut reconnaître que dans la prière des chrétiens ou les célébrations de l’Église, ils sont souvent utilisés soit l’un pour l’autre, soit accolés l’un à l’autre. Ex : « Seigneur Jésus, toi qui…. » ou « Christ est vivant… » ou encore « Par Jésus Christ notre Seigneur » etc….

Jésus est le nom donné à l’enfant né de Marie à Bethléem, annoncé dans le récit de l’annonciation dans saint Luc : Tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus (Luc 1,31).
Saint Matthieu précise, dans l’annonce à Joseph : Elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés (Matthieu 1,21). (suite…)

Psaume 85
Écoute, Seigneur, réponds-moi, car je suis pauvre et malheureux.
Veille sur moi qui suis fidèle, ô mon Dieu, sauve ton serviteur qui s’appuie sur toi.
Prends pitié de moi, Seigneur, toi que j’appelle chaque jour.
Seigneur, réjouis ton serviteur : vers toi, j’élève mon âme !
Toi qui es bon et qui pardonnes, plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
écoute ma prière, Seigneur, entends ma voix qui te supplie.
[…]
Montre-moi ton chemin, Seigneur, que je marche suivant ta vérité ;
unifie mon coeur pour qu’il craigne ton nom.
Je te rends grâce de tout mon coeur, Seigneur mon Dieu, toujours je rendrai gloire à ton nom ;
il est grand, ton amour pour moi : tu m’as tiré de l’abîme des morts.
Source

Jésus, le Messie promis, Regard biblique, une émission de KTO

Psaume livre des psaumes

 

Livre des psaumes, XIII° siècle, Psautier Ingeburge (1210)

conservé au Musée Condé de Chantilly.

 Évangile selon Saint-Matthieu (chapitre 1) :

GENEALOGIE DE JESUS, CHRIST, fils de David, fils d’Abraham. Abraham engendra Isaac, Isaac engendra Jacob, Jacob engendra Juda et ses frères, Juda, de son union avec Thamar, engendra Pharès et Zara, Pharès engendra Esrom, Esrom engendra Aram,  Aram engendra Aminadab, Aminadab engendra Naassone, Naassone engendra Salmone, Salmone, de son union avec Rahab, engendra Booz, Booz, de son union avec Ruth, engendra Jobed, Jobed engendra Jessé,  Jessé engendra le roi David. David, de son union avec la femme d’Ourias, engendra Salomon, Salomon engendra Roboam, Roboam engendra Abia, Abia engendra Asa,  Asa engendra Josaphat, Josaphat engendra Joram, Joram engendra Ozias, Ozias engendra Joatham, Joatham engendra Acaz, Acaz engendra Ézékias, Ézékias engendra Manassé, Manassé engendra Amone, Amone engendra Josias, Josias engendra Jékonias et ses frères à l’époque de l’exil à Babylone. Après l’exil à Babylone, Jékonias engendra Salathiel, Salathiel engendra Zorobabel, Zorobabel engendra Abioud, Abioud engendra Éliakim, Éliakim engendra Azor, Azor engendra Sadok, Sadok engendra Akim, Akim engendra Élioud,  Élioud engendra Éléazar, Éléazar engendra Mattane, Mattane engendra Jacob, Jacob engendra Joseph, l’époux de Marie, de laquelle fut engendré Jésus, que l’on appelle Christ. Le nombre total des générations est donc : depuis Abraham jusqu’à David, quatorze générations ; depuis David jusqu’à l’exil à Babylone, quatorze générations ; depuis l’exil à Babylone jusqu’au Christ, quatorze générations.

L’arbre de Jessé est un sujet très souvent représenté au Moyen-âge. On le retrouve, avec de multiples variantes dans divers manuscrits enluminés. Il est l’illustration de la prophétie d’Isaïe : Un rameau sortira de la souche de Jessé, père de David, un rejeton jaillira de ses racines (Is. 11,1)

La scène semble être située dans une église, dont on distingue les deux tours et la voûte de l’abside. Comme beaucoup d’églises byzantines, elle est couverte d’une mosaïque d’or, signe de la divinité.

Jessé, couvert du traditionnel bonnet juif, est allongé endormi. Ses bras croisés préfigurent-ils déjà la mort en croix de Jésus ? Son attitude nous rappelle étrangement celle de Joseph songeur lors de la fuite en Égypte, mais aussi celle de Marie lors de la naissance du Christ. Par Marie et Joseph naîtra aussi une nouvelle lignée dont nous sommes les héritiers et fils : l’Église.

Du flanc de Jessé, comme du côté d’Adam, jaillit un arbre dont les quatre niveaux représentent de bas en haut Abraham (jouant de la viole de gambe), puis David (tenant la harpe des psaumes), puis Marie (tenant un livre – certainement celui d’Isaïe annonçant que la Vierge enfantera un fils – et la main droite tendue et ouverte, signe de l’accueil au message de l’ange : qu’il en soit fait ainsi) et enfin le Christ. Chacun est entouré de branches qui se développent en rinceaux feuillus. Les trois premiers personnages sont entourés de rinceaux qui forment étrangement un calice. Leur vie n’a-t-elle pas participée au même calice que celui de Jésus. Quant à ce dernier, il est montré dans une mandorle (cette ellipse en forme d’amande) qui rappelle qu’il est engendré et non créé.

Cet arbre symbolise la lignée royale de Jésus (les trois figures intermédiaires sont toutes couronnées), trônant, comme dans l’abside de cette église, en Pantokrátor, revêtu d’une robe bleue rappelant son humanité, et couvert d’un manteau rouge, signe de sa divinité. Tenant de la main gauche le Livre de la Parole de Dieu (il est le Verbe de Dieu), il bénit de la main droite. Il n’est pas couronné, car sa royauté est bien autre. Elle est celle de son onction par l’Esprit-Saint lors de son baptême. Ce sont ces sept esprits, sous forme d’une colombe, qui constituent sa couronne : Sur lui reposera l’esprit du Seigneur : esprit de sagesse et de discernement, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte du Seigneur – qui lui inspirera la crainte du Seigneur. Il ne jugera pas sur l’apparence ; il ne se prononcera pas sur des rumeurs. Il jugera les petits avec justice ; avec droiture, il se prononcera en faveur des humbles du pays. Du bâton de sa parole, il frappera le pays ; du souffle de ses lèvres, il fera mourir le méchant. La justice est la ceinture de ses hanches ; la fidélité est la ceinture de ses reins. (Isaïe 11, 2-5) À ses côtés, deux anges aux ailes multicolores semblent nous le montrer.

La prophétie de sa venue était ancienne. De grandes figures du Premier Testament l’avaient annoncée. Ainsi, nous reconnaissons à gauche de Jessé, de bas en haut : Malachie, Daniel puis Isaïe. Et à sa droite, toujours de bas en haut : Aaron, puis Ezéchiel et enfin, une exception au groupe des prophètes, la Sybille de Cumes. La tradition veut qu’elle ait annoncé qu’un enfant descendra du ciel par une Vierge. Chacun, hormis Aaron, tient en main un phylactère (ancêtre des bulles des bandes dessinées !) où sont écrites leur prophétie. Aaron, le grand prêtre couvert de cette sorte de mitre, et portant l’éphod (vêtement liturgique des prêtres hébreux), est à lui seul l’annonce du Christ comme grand prêtre. Tous sont inspirés, témoin cette colombe divine qui vient leur susurrer à l’oreille la prophétie.

Cette belle enluminure nous montre bien Jésus comme étant issu d’un arbre, d’une généalogie humaine. Il trône, telle la plus belle des fleurs, au sommet. Mais il est aussi le Christ, l’envoyé de Dieu, celui qui est oint, couronnée des dons de l’Esprit. Toute la Bible l’annonçait. Cette fleur, en haut de l’arbre deviendra le fruit du nouvel arbre de vie qui nous permettra d’entrer au Paradis. Ce nouvel arbre de Vie, où siège le Christ est bien notre Église, là où il vient se donner par son corps, nous permettant ainsi d’accéder à sa divinté.

Cette enluminure est comme l’illustration la plus parfaite de ce que disait saint Irénée de Lyon : «Si Dieu s’est fait homme, c’est pour que l’homme devienne Dieu».

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan.

Lecture des Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 14 à 36.

Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : « Vous, Juifs, et vous tous qui résidez à Jérusalem, sachez bien ceci, prêtez l’oreille à mes paroles. Non, ces gens-là ne sont pas ivres comme vous le supposez, car c’est seulement la troisième heure du jour. Mais ce qui arrive a été annoncé par le prophète Joël :
Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai mon Esprit sur toute créature : vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions, et vos anciens auront des songes. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là, et ils prophétiseront.

Je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre : du sang, du feu, un nuage de fumée. Le soleil sera changé en ténèbres, et la lune sera changée en sang, avant que vienne le jour du Seigneur, jour grand et manifeste. Alors, quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. Hommes d’Israël, écoutez les paroles que voici. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, homme que Dieu a accrédité auprès de vous en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez vous-mêmes.  Cet homme, livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez supprimé en le clouant sur le bois par la main des impies.

Mais Dieu l’a ressuscité en le délivrant des douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle David dans le psaume : Je voyais le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite, je suis inébranlable. C’est pourquoi mon cœur est en fête, et ma langue exulte de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux m’abandonner au séjour des morts ni laisser ton fidèle voir la corruption. Tu m’as appris des chemins de vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.

Frères, il est permis de vous dire avec assurance, au sujet du patriarche David, qu’il est mort, qu’il a été enseveli, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Comme il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un homme issu de lui. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous, ainsi que vous le voyez et l’entendez.

 David, en effet, n’est pas monté au ciel, bien qu’il dise lui-même : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : “Siège à ma droite,  jusqu’à ce que j’aie placé tes ennemis comme un escabeau sous tes pieds.” Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. »

Source : AELF  – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

« Qu’est-ce que Jésus est venu apporter aux hommes ? » Deux minutes à la foi, une vidéo du diocèse de Paris.

Paraboles d’un curé de campagne, une émission de KTO

 

Béni sois-tu Jésus car tu es venu nous rejoindre, tu te mêles à la foule qui attend d’être baptisée par Jean.

Tu attends ton tour comme les autres, ne demandant aucun privilège, ne passant pas devant les autres, nous montrant ainsi, toi le Seigneur, un chemin de respect et d’humilité.

Béni sois-tu, toi qui n’a pas besoin d’être baptisé,  d’entrer ainsi dans l’eau pour la sanctifier de ta présence et pour qu’elle devienne un jour le signe de nos baptêmes.

Béni sois-tu de nous faire entendre, grâce à ce geste, la parole du Père : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé » et nous révéler que nous aussi nous sommes filles et fils du Père.

Merci Jésus d’être celui qui nous plonge dans l’amour de Dieu.

Sœur Michèle Jeunet, centre spirituel du Cénacle, diocèse de Versailles

Lecture de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc, chapitre 1, versets 2 à 13

Il est écrit dans Isaïe, le prophète : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin.
Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers.
Alors Jean, celui qui baptisait, parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tous les habitants de Jérusalem se rendaient auprès de lui, et ils étaient baptisés par lui dans le Jourdain, en reconnaissant publiquement leurs péchés.
Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins ; il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : « Voici venir derrière moi celui qui est plus fort que moi ; je ne suis pas digne de m’abaisser pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés avec de l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

En ces jours-là, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
Et aussitôt, en remontant de l’eau, il vit les cieux se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe.
Il y eut une voix venant des cieux : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »
Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert et, dans le désert, il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Source  – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Pourquoi Jésus a t il été baptiséLa réponse de Marie-Jeanne Bernasseau

Jésus n’a pas besoin du baptême de Jean Baptiste qui était signe de repentir, lui qui est sans péché, ni d’un don de l’Esprit, puisqu’il est le Fils de Dieu depuis toujours et possède donc l’Esprit en plénitude. Mais, par ce signe, Jésus s’est solidarisé avec nous et nous fait don du baptême : c’est Lui qui baptise dans l’Esprit pour que nous soyons « un » avec lui dans son humanité ressuscitée.

Les quatre évangélistes rapportent que Jésus a commencé sa vie publique* en recevant le baptême de Jean Baptiste. Leurs récits, compris et écrits à la lumière de sa Résurrection, confirment  leur témoignage de foi et montrent la nouveauté du baptême de Jésus. Jean Baptiste donnait un baptême d’eau caractérisé par le jugement et la purification en signe de « repentir pour la rémission des péchés » (Luc 3,3), c’est-à-dire pour surmonter la division entre les hommes et Dieu et changer de vie.
(suite…)

 

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 1 versets 14 à 18

Et le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant : « C’est de lui que j’ai dit : Celui qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. »Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce ;

car la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l’a jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du Père, c’est lui qui l’a fait connaître.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Quel rapport entre Jésus et la Trinité

La réponse de Mgr André Dupleix

Les chrétiens croient en un Dieu Trinité, un seul Dieu en trois personnes : Père, Fils et Esprit Saint. Nous proclamons par ailleurs que Jésus est Fils de Dieu. Il y a donc un lien entre l’homme Jésus, homme et le Dieu Trinité. Mais quel est ce lien ?

 La Trinité est manifestée par Jésus

Il est un constat qui peut nous sembler étonnant : aucune mention n’est faite dans le Nouveau Testament de la Trinité. Le mot n’existe pas. A aucun moment dans les Évangiles ou dans saint Paul, on ne trouve sur ce point de formulation doctrinale précise. Il faudra attendre la fin du IV° siècle et le Concile de Constantinople (381) pour qu’apparaisse vraiment la terminologie trinitaire. Ce sera donc une prise de conscience, lente mais définitive, qu’à travers les paroles et les faits de Jésus, le Père est totalement présent en lui. Comme il y aura  conscience, à partir de l’événement de la Pentecôte, que la force de l’Esprit promis n’est pas une illusion mais une manifestation personnelle de Dieu. (suite…)

Retable de Boulbon Trinite

 

Le Retable de Boulbon

Vers 1450, provient de l’église Saint­‐Marcellin de Boulbon  (Bouches-du -Rhône) à laquelle il aurait été donné par le chapitre de l’église Saint-­Agricol d’Avignon vers 1530

Peinture à l’huile sur bois, transposée sur toile (H : 1,72 m; L : 2,28 m.)

« Le musée du Louvre conserve, depuis un don fait en 1904, une oeuvre intense, énigmatique, étonnante de silence et d’austérité.  » François Boespflug, La Trinité dans l’Art d’Occident (1400-1460), p. 255

Une oeuvre intense et énigmatique… Comme l’est la Trinité ! Mais avant tout chose, peut-être est-il utile de regarder ce que l’oeuvre nous montre.

Des personnages

Nous sommes dans une pièce, ouverte à gauche par une porte qui donne sur un village en contrebas. Devant la porte, deux personnages : Saint-Agricol, bâton pastoral en main, patron de l’église (à qui était destiné le retable) présente à la Sainte Trinité le chanoine Jean de Montanac (dont le chapeau est posé à ses côtés), le donateur à genoux. Deux phrases en latin sortent de leur bouche : « Telle est notre foi » (Saint Agricol) et « Sauveur du monde, aie pitié de moi » (Jean de Montanac).

Devant eux, Jésus le Christ, couronné d’épines, est debout dans un caveau ouvert d’où l’on aurait extrait le cercueil de bois au premier plan, les plaies de la Croix apparentes. Son regard en biais semble s’adresser au donateur qui le prie. Autour de lui, on repère les divers instruments de la Passion : la colonne de la flagellation et son fouet, les joncs, sur la colonne les cordes nouées qui lièrent Jésus (faut-il voir des signes dans la disposition des cordes et des noeuds ?), la lance et son éponge, les clous de la Croix, le Titulus (l’inscription I.N.R.I.) Ses mains sont jointes, comme si elles étaient encore liées, ou comme pour une mise au tombeau (elles sont assez comparables à celles que l’on voit sur le Saint-Suaire).

Des objets

D’autres objets, parfois surprenants, sont disséminés sur le tableau : un petite cigogne en bas à droite, une main en haut à droite, une lampe à huile près de la tête du Christ, une pierre au pied du tombeau, une poutre qui traverse la scène (est-ce le patibulum de la croix ?) ou un bénitier accrocher près de la fenêtre. À gauche et à droite de la scène, des armoiries : à côté de l’évêque les armes du chapitre Saint-Agricol (cigogne d’argent tenant dans son bec un serpent), le nom de saint Agricol et les armes du pape Jean XXII.

Sur la paroi du fond, une fenêtre est ouverte laissant apparaître le visage du Père, représenté en vieil homme barbu. On dirait la tête de Dieu regardant à la fenêtre de l’Arche de Noé avant d’en fermer la porte (Gn 7, 16). Entre la bouche du Père et celle du Fils semble apparaître cette colombe auréolée, représentation traditionnelle de l’Esprit-Saint (Lc 3, 22), comme si elle naissait de leurs souffles.

Entre terre et ciel

La première impression que l’on pourrait avoir est que ce retable peut se lire dans un quadrilatère coupé en croix, dont le Christ est la médiane : à sa gauche le monde des ténèbres avec les instruments de la Passion, à sa droite le monde de la Grâce qui ouvre sur un chemin qui doit monter vers la Jérusalem céleste. Mais aussi dans l’autre sens, sous la barre de bois, le monde des hommes, et au-dessus le monde de Dieu. Et lui, Jésus, est celui qui fait le lien entre tous, il en est la charnière. Même la lampe à huile, celle de la présence, mais encore celle des Vierges sages, sont au ciel avec le Père et l’Esprit. C’est la Croix qui les réunit, comme celle que tient l’évêque. Jésus lui-même est entre les deux mondes. Sa nature humaine et historique est plantée dans ce monde, inscrite dans la mort, sa nature divine et christique est au ciel, le Christ chef de l’Église, Caput Mundi, est auréolé, couronné dans les cieux.

Une œuvre trinitaire

 L’époque insistait beaucoup sur ces questions théologiques. Chaque chrétien se devait de comprendre et croire que Jésus participait à la vie trinitaire, mais qu’il avait aussi partagé notre condition humaine. Le peintre nous donne une belle vision de la Trinité. Le Père et le Fils sont unis. Et c’est l’Esprit qui les réunit. On retrouve là toute la controverse du Filioque (il procède du Père et du Fils). Cette double procession d’amour entre le Père et le Fils nous est montrée par les ailes de l’Esprit qui unissent les deux bouches. Le Père aime le Fils et le Fils aime le Père, et cet amour continue, en continuel mouvement, c’est l’Esprit.

Une lecture pour aujourd’hui

Comme le donateur, nous sommes en prière devant Jésus, et il est vrai que notre prière est souvent christocentrique. Mais quand nous l’implorons, nos paroles sont bénies (le bénitier traverse la parole). Elles le rejoignent et il jette un regard sur notre misère. Et ce d’autant plus si nous sommes soutenus par la prière des saints. Jésus est venu au coeur de nos vies humaines, au coeur de notre mort. Il connaît tous les instruments qui continuent à nous flageller et à nous lier chaque jour.

Même si nos yeux de chair ont parfois du mal à le voir, portons notre regard un peu plus loin, et voyons cette petite lumière qui illumine les ténèbres, signe de sa présence, rappel de la petite fille espérance (Charles Péguy, Le porche de la deuxième vertu). En contemplant Jésus le Christ, pleinement homme, nous pourrons voir avec les yeux de la foi, Jésus pleinement Dieu, qui par sa Parole, dans l’Esprit, nous invite à voir son Père : « Qui me voit, voit le Père » (Jean 12, 45). Et ce Père jette continuellement un regard, par son Fils, dans l’arche de nos vies. Et ce Père, avec son Fils, nous envoie l’Esprit qui semble fondre sur nos vies, éclairer nos ténèbres, nous soulager de nos misères, lui le Paraclet.

Appelés à participer

Nous sommes appelés à participer à cette vie trinitaire. Il n’est qu’une seule porte d’entrée : Jésus Christ. Mais plusieurs routes : celle de notre prière, celle notre participation à ses souffrances, celle de notre foi, celle de notre espérance. Et il reste cette mystérieuse main. Nul ne sait exactement ce qu’elle fait là ! Encore moins ce qu’elle signifie. Est-ce la main de Judas qui reçut les trente deniers ? À moins que ce soit la tienne ? La mienne ? Timidement, nous essayons de rejoindre le Père, passant par la Croix de Jésus, guidés par la Lumière de l’Esprit, malgré toutes nos trahisons.

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan.

Ô mon Dieu, Trinité que j’adore,

aidez-moi à m’oublier entièrement  pour m’établir en vous,immobile et paisible,
comme si déjà mon âme était dans l’éternité !

Que rien ne puisse troubler ma paix ni me faire sortir de vous, ô mon immuable,
mais que chaque minute m’emporte plus loin dans la profondeur de votre mystère !…

Ô Verbe éternel, Parole de mon Dieu, je veux passer ma vie à vous écouter,
je veux me faire toute enseignable afin d’apprendre tout de vous …

Ô Feu consumant, Esprit d’amour,
survenez en moi afin qu’il se fasse en mon âme comme une incarnation du Verbe …

Et vous, ô Père, penchez-vous vers votre pauvre petite créature, couvrez-là de votre ombre …

Ô mes Trois, mon tout, ma béatitude,
solitude infinie, immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie;
ensevelissez-vous en moi, pour que je m’ensevelisse en vous,
en attendant d’aller contempler en votre lumière, l’abîme de vos grandeurs.

Bienheureuse Elisabeth de la Trinité

Comment Dieu peut-il être trois personnes ? Mille questions à la foi, une émission réalisée par KTO

Jésus, tu es là, ici et maintenant, tu l’as dit et ton visage est lumière sur notre route.

Ouvre nos yeux au-delà du visible lorsque nous contemplons la beauté de la nature pour pouvoir te rejoindre…

Apprends-nous, dans le regard de joie ou de tristesse de notre frère à voir ton visage de tendresse…

Donne-nous d’entendre ta Parole proclamée comme ton appel à te suivre…

Accorde-nous de demeurer en Toi lorsqu’au cours de l’Eucharistie… tu viens habiter en nous.

Envoie sur nous ton Esprit pour que nous puissions t’accueillir dans tous les instants de notre vie.

Et quand nous ne voyons rien, que nous ne ressentons rien, que nous n’entendons rien…

Donne-nous la grâce de croire que Tu es là encore et toujours, ici et maintenant.

Sœur Nelly Bours, Divine Providence-Créhen, diocèse de Saint Brieuc et Tréguier

Où est Jésus aujourd'hui ?La réponse de Joseph Herveau

Après Pâques qui célèbre sa résurrection d’entre les morts, la fête de l’Ascension marque la « montée » de Jésus au ciel, auprès de son Père. Est-ce là qu’il se trouve désormais ? Nous aurait-il quitté ?

Si le fichier que je viens d’enregistrer sur mon ordinateur peut être à la fois sur mon disque dur et arriver dans la boite mail d’un de mes contacts sans disparaître de mes propres documents, les êtres de chair et de sang ne peuvent être qu’en un seul lieu à la fois. Aussi serions nous tentés de nous dire que si le témoignage des évangiles est juste (Marc 16, 19 ; Luc 24, 51 ; Jean 20, 17 ; Actes 1, 9), Jésus est désormais auprès de son Père d’où il reviendra un jour (Actes 1, 11). La question serait donc réglée…

Mais le lecteur attentif du Nouveau Testament aura pris note de quelques éléments qui viennent compliquer les choses : (suite…)

Lecture de l’Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu, chapitre 28, versets 16 à 20 

 

Les onze disciples s’en allèrent en Galilée, à la montagne où Jésus leur avait ordonné de se rendre.

Quand ils le virent, ils se prosternèrent, mais certains eurent des doutes.

Jésus s’approcha d’eux et leur adressa ces paroles : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre.

Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit, apprenez-leur à observer tout ce que je vous ai commandé. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.

 

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Christ aux 1000 visages

Le Christ aux mille visages, travail de collégiens et catéchistes de Péronne (1982)

Trouver une œuvre d’art ou une image illustrant cette question n’est pas forcément chose simple.

En effet, il s’agit de rendre visible une absence. Une absence sur laquelle est fondée la foi chrétienne ! Si les apôtres ont cru, plus particulièrement Pierre et Jean, c’est parce qu’au matin de Pâques, ils trouvent selon ce que leur avait annoncé Marie-Madeleine, le tombeau vide (Jean 20, 1-8).

Aujourd’hui, Jésus Christ se donne à reconnaître dans le Corps des Écritures, Lui qui est Parole de Dieu, dans son Corps sous la forme du pain consacré à la messe et dans son Corps qu’est l’Eglise dont Il est la tête (1Corinthiens, 12, 27).

Les plus anciens d’entre nous ont peut-être encore en mémoire le chant « Je cherche le visage du Seigneur » popularisé par John Littleton : Je cherche le visage, le visage du Seigneur, Je cherche son image tout au fond de vos cœurs.

Le visage est un élément essentiel du corps humain. Ce terme d’ailleurs ne s’applique qu’à l’homme Le visage est celui par lequel nous exprimons qui nous sommes et qui traduit nos sentiments. Dévisager quelqu’un peut conduire à ne pas le reconnaître, à ne pas lui reconnaître une égale dignité. Cracher au visage de quelqu’un, comme l’ont fait les soldats au visage du Christ, c’est nier son existence humaine.

Chacun des baptisés est appelé à être visage du Seigneur, à faire rayonner sur son propre visage, le visage de Dieu (Nombres 6, 25), afin que tous ceux qu’ils rencontrent découvrent qu’ils sont « envisagés » par le Seigneur.

N’est-ce pas ce que nous donne à voir ce « Christ aux mille visages » ?

Constitué de photos d’hommes, de femmes, d’enfants, de personnalités connues ou de simples anonymes, de toutes nationalités, ce visage du Christ nous redit à sa manière ce que saint Paul écrivait aux Galates : « il n’y a plus ni Juif, ni Grec ; il n’y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n’y a plus l’homme et la femme ; car tous vous n’êtes qu’un en Jésus-Christ » (Galates 3, 28)

Oui c’est bien l’unité que les chrétiens ont à vivre -unité avec le Seigneur, unité entre eux et unité avec leurs frères en humanité – qui donne à reconnaître Jésus et à croire qu’Il est l’envoyé de son Père pour le Salut du monde. Cette unité que Lui-même vit avec son Père dans la puissance d’amour de l’Esprit (Jean 17, 21).

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

« La Résurrection de Jésus, une joie qui nous transforme » message de Pâques du cardinale Barbarin, vidéo réalisée par le diocèse de Lyon.

Pourquoi s’intéresser à Jésus aujourd’hui ? Vidéo réalisée par le diocèse de Paris

Nous croyons, Seigneur Jésus, que ton Incarnation
se perpétue dans la semence de ton corps eucharistique,
afin de nourrir les affamés de lumière et de vérité,
d’amour et de pardon, de grâce et de salut.
Nous croyons que par l’Eucharistie, tu restes avec nous dans l’histoire
pour alimenter le pèlerin défaillant
et le rêve de celui qui aspire à donner du fruit par son travail. […]
Nous croyons, O Jésus, que Tu es présent en vérité
dans le pain et le vin consacrés, perpétuant ainsi ta Présence salvatrice
et offrant à tes brebis des mets abondants et des breuvages limpides.
Nous croyons que sous les apparences sensibles
du pain et du vin que perçoivent nos sens, c’est Toi tout entier qui est là,
offert en sacrifice et donnant vie au monde,
toujours en quête du paradis.
Cette nuit-là au Cénacle, Seigneur,
Quand Tu prenais le pain et le vin entre tes mains
Tu les offrais à tous et à chacun
Pour les années et les siècles à venir.

Extrait de la prière du 48ème congrès eucharistique.

Lecture de la première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, chapitre 11, versets 17 à 27.

Puisque j’ai commencé à vous faire des critiques, je ne vous félicite pas pour vos réunions : elles vous font plus de mal que de bien. Tout d’abord, quand votre Église se réunit, il paraît qu’il subsiste parmi vous des divisions, et je crois que c’est assez vrai, car il faut bien qu’il y ait parmi vous des groupes qui s’opposent, pour qu’on reconnaisse ceux d’entre vous qui ont une valeur éprouvée.

Donc, quand vous vous réunissez tous ensemble, ce n’est plus le repas du Seigneur que vous prenez : en effet, chacun se précipite pour prendre son propre repas ; alors l’un reste affamé, tandis que l’autre a trop bu. N’avez-vous donc pas de maisons pour manger et pour boire ? Méprisez-vous l’Église de Dieu au point d’humilier ceux qui n’ont rien ? Que puis-je vous dire ? Vous féliciter ? Non, pour cela je ne vous félicite pas !

Je vous ai pourtant transmis, moi, ce que j’ai reçu de la tradition qui vient du Seigneur : la nuit même où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain, puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »  Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. » Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez à cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. Et celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur sans savoir ce qu’il fait aura à répondre du corps et du sang du Seigneur.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Comment Jesus est il present a la Resurrection .RJLa réponse de Marie-Jeanne Bernassau

Communier, c’est être mis en présence de Jésus et rendre grâce (remercier) du don de sa vie : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux » (Matthieu 18, 20). C’est former ce peuple de frères, célébrant la présence du Seigneur et unis dans l’écoute et la fidélité à la Parole de Dieu. 

Rencontrer Jésus présent et vivant parmi nous

Parce que Jésus a dit « faites ceci en mémoire de moi » (1 Corinthiens 11, 24-25), « prenez et mangez, ceci est mon corps » (Matthieu 26, 26), les chrétiens refont le rite pascal en mémoire de lui.

En partageant ce repas, ils vont à sa rencontre, ils célèbrent Jésus qui les rassemble, leur parle en personne, guide leur prière et se donne en partage pour la vie du monde. (suite…)

« Dans l’hostie, Jésus est-il présent pour de vrai ? » question posée dans l’émission Mille questions à la foi par KTO.

« Vendredi saint : Clair Obscur » Vidéo réalisée par le diocèse de Quimper.

Deux minutes à la foi, une vidéo du diocèse de Paris

Si Jésus est Dieu est il vraiment mort ?La réponse d’Isabelle Pommel

Cette question est au cœur de la foi des chrétiens. Elle nous plonge devant une réalité tellement incroyable à penser, voire scandaleuse, que beaucoup, pour de multiples raisons,  l’ont jusqu’ici refusée.  Pour aborder cette question, les chrétiens s’appuient sur le témoignage des disciples de Jésus que la Tradition de l’Église nous transmet dans les Êvangiles.

Y a-t-il eu des témoins de la mort de Jésus ?

Oui, il y en a eu beaucoup : la foule des personnes qui ont assisté à sa mise à mort sur une croix à côté de deux autres condamnés comme lui au même supplice ; les soldats romains qui les ont mis en croix ; les proches de Jésus. L’agonie de Jésus a duré de midi à 15h environ et nous connaissons ses dernières paroles. Les quatre évangiles, bien que donnant chacun une tonalité propre au récit de la passion de Jésus, se retrouvent tous sur les points essentiels. (suite…)

 

Jésus Merci.

J’aime la manière que tu as choisie pour venir dans le monde en te faisant homme.

Tu as choisi de vivre en toute chose la vie des humains au plus proche de nous.

Tu as eu faim et soif, tu as appris à marcher, à parler, à prier et travailler.

Tu t’es réjoui avec ceux qui étaient dans la joie.

Tu as pleuré, tu as été proche de ceux qui souffraient jusqu’à partager avec nous la souffrance jusqu’à mourir.

Fils du Dieu, tu reçois du Père le nom au dessus de tout nom et je t’adore.

Sœur Françoise Alexandre, communauté des xavières, diocèse de Paris

Lecture de l’Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 19, versets 25 à 35

Or, près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine.
Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. »
Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
Après cela, sachant que tout, désormais, était achevé pour que l’Écriture s’accomplisse jusqu’au bout, Jésus dit : « J’ai soif. »
Il y avait là un récipient plein d’une boisson vinaigrée. On fixa donc une éponge remplie de ce vinaigre à une branche d’hysope, et on l’approcha de sa bouche.
Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit : « Tout est accompli. » Puis, inclinant la tête, il remit l’esprit.

Comme c’était le jour de la Préparation (c’est-à-dire le vendredi), il ne fallait pas laisser les corps en croix durant le sabbat, d’autant plus que ce sabbat était le grand jour de la Pâque. Aussi les Juifs demandèrent à Pilate qu’on enlève les corps après leur avoir brisé les jambes.
Les soldats allèrent donc briser les jambes du premier, puis de l’autre homme crucifié avec Jésus.
Quand ils arrivèrent à Jésus, voyant qu’il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes,
mais un des soldats avec sa lance lui perça le côté ; et aussitôt, il en sortit du sang et de l’eau.
Celui qui a vu rend témoignage, et son témoignage est véridique ; et celui-là sait qu’il dit vrai afin que vous aussi, vous croyiez.

Calvaire Mentegna

« Le Calvaire » (1457) d’Andrea MENTEGNA (Musée du Louvre) est un chef d’œuvre de la renaissance qui peut nous aider à répondre à cette question. Nous n’utiliserons ici que le centre et la partie gauche du tableau.

Que voit-on ? Au centre, le Christ est crucifié. Il est tué. Le sang coule de son côté percé. Nul doute, l’homme est mort. Jésus vient de rendre son dernier souffle.

En arrière-plan, l’artiste a peint un immense rocher. Je pense à cet hymne que l’on chante à la prière du matin : « Rocher Nouveau d’où sort le fleuve de la vie, Tu es venu abreuver ceux qui croient en Toi… »

Par un effet de perspective astucieuse, le chemin qui descend de la ville et qui contourne le rocher semble prendre son origine dans la roche elle-même. C’est à croire que du rocher coule une sorte de rivière. Elle est sinueuse et elle s’élargit, tel le fleuve dont parle Ezéchiel dans sa vision du Temple (Ezéchiel 47,1-9.12). Et au premier plan, comme les premières gouttes de la rivière sortie du rocher, les saintes femmes. Il me semble que le peintre veut nous transmettre un message.

Le Rocher représente le cœur du Christ. Saint Jean raconte que du côté blessé du Christ a jailli du sang et de l’eau (Jean 20,34). Autrement dit, malgré la mort réelle de l’homme, l’Esprit poursuit son œuvre et donne vie à une communauté qui est l’Église. Au pied de la croix de Jésus, la communauté des croyants est naissante.

Cette communauté est éprouvée. Marie, Mère de l’Église, souffre de la mort de son fils. Mais la fraternité, l’entraide, le soutien de ses amies l’empêchent de tomber. Désormais, par l’amour reçu du Christ mort en croix, les hommes et les femmes reçoivent une force : l’Esprit-Saint. Grâce à Lui, ils peuvent se tenir debout, vaincre la mort. L’amour est plus fort que tout.

D’ailleurs, et encore par un effet de perspective, on dirait que le groupe des saintes femmes va bientôt sortir du tableau. Comme si il n’y avait plus de limite.

Derrière Le rocher, on découvre une ville : Jérusalem. La ville sainte semble toucher le ciel. Pourtant, nous le comprenons ici, la vraie ville sainte n’est plus entourée de remparts. Elle n’est plus fortifiée. La « Jérusalem céleste » est une communauté de personnes fragiles qui s’entraident et qui s’aiment.

Alors oui, Jésus qui est Dieu est mort sur la croix. Mais l’Esprit d’amour, l’Esprit Saint qui l’anime se transmet et donne naissance à l’Église, Corps du Christ. « Quand deux ou trois sont rassemblés, je suis au milieu d’eux » dit Jésus. Il dit aussi : « Je suis avec vous jusqu’à la fin des temps. » (Matthieu 28, 20).

En suggérant le don de l’Esprit, Mantegna montre que c’est justement sa mort qui témoigne combien Jésus est Dieu !

Père Xavier Lemblé, prêtre du diocèse d’Arras.

 

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« Qui a tué Jésus », question posée dans l’émission « Question à un prêtre » du Jour du Seigneur.

Lecture de l’évangile de saint Luc, chapitre 23, versets 1 à 12

« L’assemblée tout entière se leva, et on l’emmena chez Pilate. On se mit alors à l’accuser : « Nous avons trouvé cet homme en train de semer le trouble dans notre nation : il empêche de payer l’impôt à l’empereur, et il dit qu’il est le Christ, le Roi.» Pilate l’interrogea : « Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus répondit : « C’est toi-même qui le dis. »
Pilate s’adressa aux grands prêtres et aux foules : « Je ne trouve chez cet homme aucun motif de condamnation. »
Mais ils insistaient avec force : « Il soulève le peuple en enseignant dans toute la Judée ; après avoir commencé en Galilée, il est venu jusqu’ici. » À ces mots, Pilate demanda si l’homme était Galiléen. Apprenant qu’il relevait de l’autorité d’Hérode, il le renvoya devant ce dernier, qui se trouvait lui aussi à Jérusalem en ces jours-là.
À la vue de Jésus, Hérode éprouva une joie extrême : en effet, depuis longtemps il désirait le voir à cause de ce qu’il entendait dire de lui, et il espérait lui voir faire un miracle. Il lui posa bon nombre de questions, mais Jésus ne lui répondit rien. Les grands prêtres et les scribes étaient là, et ils l’accusaient avec véhémence. Hérode, ainsi que ses soldats, le traita avec mépris et se moqua de lui : il le revêtit d’un manteau de couleur éclatante et le renvoya à Pilate. Ce jour-là, Hérode et Pilate devinrent des amis, alors qu’auparavant il y avait de l’hostilité entre eux.

Source : Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

 

Réponds-moi, Seigneur, car il est bon, ton amour ;
dans ta grande tendresse, regarde-moi.
Ne cache pas ton visage à ton serviteur ;
je suffoque : vite, réponds-moi.

Sois proche de moi, rachète-moi, paie ma rançon à l’ennemi.
Toi, tu le sais, on m’insulte : je suis bafoué, déshonoré ;
tous mes oppresseurs sont là, devant toi.
L’insulte m’a broyé le cœur, le mal est incurable ;

j’espérais un secours, mais en vain,
des consolateurs, je n’en ai pas trouvé.
A mon pain, ils ont mêlé du poison ;
quand j’avais soif, ils m’ont donné du vinaigre.

Et moi, humilié, meurtri,
que ton salut, Dieu, me redresse.
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
je vais le magnifier, lui rendre grâce.

Cela plaît au Seigneur plus qu’un taureau,
plus qu’une bête ayant cornes et sabots.
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :
« Vie et joie, à vous qui cherchez Dieu ! »

Car le Seigneur écoute les humbles,
il n’oublie pas les siens emprisonnés.
Que le ciel et la terre le célèbrent,
les mers et tout leur peuplement !

Car Dieu viendra sauver Sion et rebâtir les villes de Juda.
Il en fera une habitation, un héritage :
patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
demeure pour ceux qui aiment son nom.

Psaume 68, Source AELF

Procès de Jésus La réponse du père Michel Garat

Dans le credo qui résume la foi de l’Église nous proclamons que Jésus a été «crucifié sous Ponce Pilate». Les quatre évangiles racontent longuement les principaux événements qui ont précédé la mise en croix, au terme d’un jugement devant les autorités du Temple et celles de l’Empire romain dont Ponce Pilate était Préfet en Palestine dans les années 30 de notre ère. Certains remettent en cause la réalité historique voir la légalité du procès de Jésus. Que peut-on en dire ?

Le procès de Jésus-Christ : les sources

Les évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean s’accordent sur les principales étapes de la Passion de Jésus : après le dernier repas avec ses disciples, il a été arrêté à Gethsémani, conduit devant les autorités juives pour être jugé ensuite par Pilate. Au terme du « procès », Jésus est conduit au lieu du Golgotha pour y être crucifié, déposé dans une tombe, avant d’apparaître vivant au troisième jour. (suite…)

Comment connaître Jésus ? Homélie du pape François, 26 septembre 2013

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 16 versets 13 à 17

Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : «Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ?»

Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes.»

Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »

Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! »

Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux.

 

Seigneur Jésus, mets en mon cœur le désir de te connaître chaque jour davantage.

Que je ne me lasse pas de te regarder dans les Évangiles !

Que je te cherche dans l’écoute de ta Parole et en toute rencontre : tu es présent au milieu de nous.

Que j’aie faim du pain eucharistique!

Que je puise à la source du pardon où tu te fais si proche de moi, de nous tous.

Que ma louange se mêle à la louange de l’Eglise pour te dire merci pour ton amour si grand !

 

Sœur Françoise Alexandre, communauté des xavières, diocèse de Paris

Comment mieux connaitre Jésus Rembrandt Becquart 13.03.2014

« Saint Matthieu et l’ange » de Rembrandt

Musée Louvre Lens

Austère et sombre, à première vue « Saint Matthieu et l’ange » de Rembrant n’attire pas mais il faut s’y arrêter pour goûter le fameux clair –obscur de cet artiste. Rembrandt est né en 1606 et  meurt en 1669 à Amsterdam. En 1661, date de ce tableau, il arrive en fin de carrière. Tout son génie s’y concentre : un enfant souffle à l’oreille de Matthieu un secret tandis qu’un trait de lumière traverse tout le corps de l’évangéliste : le front, les mains, pour aboutir au livre  ouvert sur la table.

Pour connaître Jésus, redevenir comme un enfant

Arrêtons-nous d’abord à cet ange, avec son bout de nez dans la lumière et sa petite main posée sur l’épaule de Matthieu qui, lui, occupe presque tout le tableau. Un ange ? On dit aussi que ce pourrait être son fils Titus,  l’un et l’autre ne faisant qu’un. N’est-ce pas à travers les événements de nos vies, qui sont  souvent inattendus et nous bousculent, que nous retrouvons  un chemin de réflexion, d’ouverture, pouvant même aboutir au divin ? Un enfant, son enfant devient le messager de Dieu. Nous  voici invités à redevenir  comme eux, curieux, fragiles, attentifs à un message venu d’ailleurs : première attitude pour connaître qui est Jésus.

Pour connaître Jésus, se laisser pénétrer par la Parole de Dieu

Et puis, il y a ce parcours de lumière qui traverse tout le tableau : le front plissé est illuminé. Cette lumière  arrive ensuite sur la main gauche et se pose sur le cœur. Elle le pénètre. La Parole de Dieu que nous avons reçue, que nous avons entendue, il faut qu’elle pénètre dans notre intelligence, que nous la comprenions, qu’elle devienne nôtre. Il faut aussi qu’elle enflamme notre cœur. Alors Jésus devient quelqu’un, un compagnon de route reconnu : une amitié peut commencer. Cette trainée de lumière invite à nous plonger dans la parole de l’Evangile de saint Matthieu pour qu’elle   pétrisse tout notre être et renouvelle notre vie. C’est une deuxième manière de connaître Jésus.

C’est la deuxième étape : après avoir écouté, il faut longuement et patiemment assimiler.

Faire connaître Jésus et ainsi mieux le connaître

Enfin, il y a ce beau livre ouvert et lumineux. Matthieu avec l’aide de sa communauté chrétienne l’a écrit page après page. C’est un récit organisé, rédigé à partir d’une expérience et  de documents pour communiquer, dire à une communauté chrétienne et à son entourage qui était Jésus dont ils devenaient peu à peu les disciples. Devenu un ami, un proche, un bien-aimé de Jésus, nous ne pouvons plus nous taire : c’est une nécessité intérieure, il nous faut le révéler et le faire connaître dès maintenant. Certains le font par l’écriture, d’autres par la parole et les mains, les derniers par le cœur. C’est notre troisième façon de  connaître Jésus : le faire connaître, et encore et toujours, c’est le mieux connaître nous-mêmes.

Et ce n’est jamais achevé…

Ce tableau nous donne le goût de nous plonger dans  l’évangile de Matthieu, mais aussi dans  les trois autres de Marc, Luc et Jean qui complèteront notre connaissance de Jésus.  Il invite aussi à  découvrir l’œuvre de Rembrandt se rapportant à la Bible  et  parmi tant de chefs d’œuvre, « La pièce aux cent florins » qui résume tout l’Evangile et nous fait découvrir un Jésus plein de bonté pour tous ceux et celles qui viennent vers lui ; « Mais qui es-tu Seigneur, pour nous aimer ainsi ? » ?

Abbé Michel Becquart, membre de la commission d’art sacré du diocèse d’Arras

 

Comment connaitre JésusLa réponse de Joseph Herveau

«Jésus Christ» fait partie des personnalités les plus recherchés sur internet. Beaucoup de personnes s’intéressent donc à lui aujourd’hui, et à regarder l’abondante littérature (passée ou contemporaine) qui lui est consacrée, l’intérêt ne date pas d’hier. Mais la profusion d’informations à son sujet permet-elle de le connaître vraiment ?

« Fan » de Jésus ?

Comme beaucoup d’accompagnateurs d’adolescents, j’ai pu remarquer que lorsque certains d’entre eux se passionnent pour un chanteur, un groupe, un ou une actrice etc, ils connaissent les moindres détails de la vie de leur star. Certains -les plus passionnés- vont même jusqu’à une connaissance très pointue des habitudes alimentaires, vestimentaires, des goûts et préférences de leur idole, etc…

Mais à vrai dire, il ne s’agit là que d’une connaissance à sens unique : (suite…)

Jésus tu m’appelles à vivre ce temps de Carême comme un temps de conversion. Tu m’appelles à transformer les idées plus ou moins fausses que je me fais de toi. Pour cela, tu m’appelles à écouter ta Parole.

Donne-moi de croire vraiment que tu es comme un berger qui court à la recherche de sa brebis perdue, que tu es comme une femme qui allume une lampe pour chercher sans se lasser la pièce de monnaie égarée, que tu es comme un père qui fait la fête à l’enfant retrouvé.

Donne-moi de croire que je suis ta brebis préférée, ta pièce précieuse, ton enfant bien-aimé-e et que tu n’as de cesse de me chercher, de me trouver et de me retrouver. Et je goûterai ainsi la joie de savoir le prix que j’ai à tes yeux.

Sœur Michèle Jeunet, centre spirituel du Cénacle, diocèse de Versailles

A quoi ça sert le Carême – Emission Mille questions à la foi, émission proposée par KTO.

Pourquoi le Carême dure-t-il 40 jours ?Le Pourquoi du Comment – Emission proposée par KTO

care%cc%82me-avec-jesusLa réponse de Mgr André Dupleix

Vivre le Carême avec Jésus, c’est entendre son appel à la conversion et vivre avec lui la montée vers la Pâque, dans une attitude de courage et de confiance. Le Carême, comme l’Évangile nous le rappelle, n’est pas un temps de tristesse mais de renaissance et d’accueil de la Parole renouvelante de Dieu. Une Parole constante de vie et de victoire sur la mort.

Prier avec confiance

Si la prière structure l’ensemble de la vie spirituelle, elle se fait insistante pendant le temps privilégié du Carême. Comme à tous les moments clés de la vie de Jésus, nous voyons l’importance de son lien personnel au Père (Marc 2,35; Jean 11,41; Luc 22,39-46), de même, à sa demande et sur sa Parole, nous ne devons cesser de  nous adresser au Père (suite…)

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens, chapitre 2, versets 1 à 26

« S’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité.

Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres.

Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix.

C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père. »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Labyrinthe - Cathédrale d'Amiens - © Samuel Crampon

Labyrinthe – Cathédrale d’Amiens – © Samuel Crampon

Une vie labyrinthique

Dans la cathédrale d’Amiens, on peut découvrir le célèbre labyrinthe. Il fut réalisé en marbre sur le dallage devant le chœur, au XIII° siècle, et restauré au XIX°. Commençant à l’entrée de la nef par un trait noir, il se continue jusqu’au centre, marqué par une pierre représentant une croix orientée vers les quatre points cardinaux, surmontés d’anges, et  entourée d’un évêque et des trois architectes de la cathédrale. Sur le pourtour en cuivre de cette pierre centrale, datée de 1288, est inscrit un long texte racontant la fondation du lieu saint. L’autre curiosité de ce labyrinthe est qu’il s’inscrit dans un octogone.

Quelle est donc la raison de la présence de ces labyrinthes dans plusieurs de nos églises (Saint-Quentin, Chartres, Reims dont il servira de logo pour le panneau des Monuments Historiques, etc.) ? Beaucoup y verront un signe cabalistique ou ésotérique, une sorte de parcours initiatique dont les arcanes ne peuvent être révélés à tous, d’autres plus simplement (et certainement plus justement) un parcours spirituel à l’image du pèlerinage de l’homme sur cette terre. Un parcours que l’on faisait à genoux… « afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers… »

Le temps du Carême n’est-il pas un pèlerinage avec Jésus ?

Combien de fois ne nous appelle-t-il pas à nous mettre debout, à le suivre, à nous mettre en marche, à prendre résolument avec lui le chemin de Jérusalem (Luc 9, 51) ? Et lui-même qui n’avait pas d’endroit où reposer la tête (Matthieu 8, 20), a pris le chemin de l’humanité, puis des Enfers (Philippiens 2), avant de rejoindre son Père. Toute notre vie est un parcours, depuis le premier passage que nous avons fait dans les eaux du baptême. Symboliquement, en entrant dans une église, nous vivons cet exode, ce chemin, passant du baptistère vers le chœur, déambulant dans la nef et les allées obscures, comme sur le chemin de notre vie, une vie où Dieu se fait lumière et parfois ténèbres. Mais une vie où il marche à nos côtés. Une vie de pèlerin…

Au Moyen-âge, beaucoup n’avaient ni les moyens matériels, ni le temps pour partir sur les pas de Jésus vers la Terre Sainte. mais l’Église avait compris que ce voyage physique pouvait aussi être celui de l’Esprit. En son sein, en son cœur (et devant son chœur), on pouvait pérégriner vers Jésus. La cathédrale d’Amiens nous l’indique discrètement, nous montrant que tout pèlerinage est un passage, un baptême. Prends ton bâton et viens avec moi (Marc 6, 7-13). Comme avec les disciples au jardin des Oliviers, levez-vous et allons ! (Marc 14, 42). Comme les disciples d’Emmaüs, cheminons ensemble pour que tu me découvres (Luc 24, 13). Et un baptême subtilement désigné par l’octogone, rappel du huitième jour de la résurrection et des huit côtés des baptistères.

Le chemin est long et tortueux.

C’est un vrai labyrinthe… comme l’est souvent notre vie, comme le sont particulièrement nos pensées, comme l’est parfois notre cœur. Le tout est de ne pas s’arrêter, de ne pas s’asseoir, mais de se mettre en route, de cheminer. Tu apprendras plus à me connaître dans le temps du chemin qu’à vouloir rejoindre trop vite le but.

Et si l’on est attentif, on découvre que ce chemin nous mène à un nouveau baptême, orienté vers l’autel, à la pierre fondamentale, celle de la naissance, de la mort et de la résurrection du Christ. Appelés à faire le même chemin. Un chemin pour renaître à nous-même, comme Jésus l’a dit à Nicodème (Jean 3, 3). Ou le laisser naître véritablement en nous… En effet, il y a une première chose curieuse. En suivant la ligne noire, on parvient au centre du labyrinthe, au cœur, à la pierre fondamentale (Isaïe 28, 16Zacharie 4, 7Matthieu 21, 42Ephésiens 2, 20). Le temps du Carême comme quarante jours offerts pour repartir du cœur de notre foi, du cœur du Christ, du c(h)oeur de l’Église ? Tout part de l’autel, de l’eucharistie, source et sommet de notre foi (Vatican II, LG 11). Puis, nous sommes invités à partir en pèlerinage au cœur du monde pour annoncer la Bonne Nouvelle.

En fait, le Carême est bien un double parcours à faire avec Jésus, une double naissance. De l’extérieur vers le chœur, vers l’autel, en passant par l’intérieur de nous-même pour y trouver le Christ au tréfonds, la pierre fondement de notre foi. Et de l’autel, par lui, avec lui et en lui, jusqu’à nos frères. Un parcours compliqué, semé d’embûches, mais où Jésus marche avec nous, il s’est même fait pour nous chemin, vérité et vie (Jean 14, 6). Un parcours où on le découvre, où il vient naître en nous. Et ce labyrinthe, même s’il est long, a l’avantage de ne dresser aucun piège. Tous les chemins y mènent à Jésus ! Un parcours labyrinthique fait par tant et tant de nos frères qui voulaient, comme nous, rejoindre la vraie Jérusalem, la cité du ciel. Tout pèlerinage est un baptême où l’on est appelé à renaître. Tout Carême est un moment privilégié pour que nos genoux fléchissent sur terre devant le Christ, un parcours de quarante jours pour nous laisser renaître, comme Nicodème. Bonne route !

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan.

Portlet Carême 2015

 En savoir plus avec Narthex – l’art au cœur du Carême : un chemin vers Pâques 

« Jésus guérit » Paraboles d’un curé de campagne, émission diffusée par KTO

Piscine Bethesda Bible de Zurich

La piscine de Bethesda. Gravure sur bois extraite de la « Bible de Zurich » éditée par Christoph Froschauer (1490-1564) entre 1529 et 1531 pour le compte de la réforme de Zwingli.

À Jérusalem, près de l’actuelle porte Saint-Étienne, se trouvait une piscine, en fait deux anciens bassins de retenue des eaux, qui servaient à laver les brebis qui étaient emmenées au Temple pour les sacrifices rituels. Cette fonction lui a donné le nom de piscine probatique (ce mot veut dire : petit bétail). Puis, les bassins devinrent des thermes dédiés à Esculape, le dieu grec chargé de guérir les malades. On lui donna alors l’autre nom de Bethzatha (maison de la grâce) ou Bethesda (où jaillit l’eau). Entre les bassins fut construit un portique à cinq arches qui explique l’expression de saint Jean : les cinq colonnades.

La tradition, précisée dans quelques manuscrits, raconte qu’un ange faisait bouillonnait l’eau (bouillonnement certainement dû au ruissellement des eaux descendant du Temple) et que le premier qui s’y plongeait était guéri quel que soit son mal. Dans la partie supérieure droite, on distingue Jésus qui s’approche, avec ses disciples, d’un homme allongé sur son lit de fortune. Un peu plus sur la gauche, guéri, il repart sur l’ordre du Christ, portant son grabat. Le fond de la scène nous montre, non les cinq portiques attendus, ni une vue de Jérusalem ou de la porte des Brebis, mais une chaîne de montagnes!

Mais, avant tout acte thaumaturgique, il est une première question que Jésus nous pose, celle de notre liberté, car il ne veut s’imposer à nous : « Veux-tu guérir ? » Peut-être qu’avant de nous demander si Jésus guérit il serait bon de s’interroger : voulons-nous vraiment être guéri ?! Et c’est là que cette gravure nous donne quelques éléments de réponse. D’abord, ce grabat que le paralytique va devoir porter. Si nous répondons « oui » à la question du Christ, il nous guérira. Mais il ne s’agira pas d’oublier ce que fut notre condition précédente, au risque de retomber. Alors, comme une anamnèse (souvenir en grec) de sa grâce, il nous confie notre grabat. Nos cicatrices guéries sont là pour nous rappeler que nous fûmes malades. Peut-être même nous donnent-elles notre vraie beauté… !!

Le deuxième signe est celui de la forme de ce bassin. Il rappelle curieusement la forme d’un baptistère. N’est-ce pas dans l’eau du baptême que nous sommes définitivement guéris de ce mal implacable qui s’appelle le péché originel, et de la mort éternelle ? La main droite de Jésus semble même l’indiquer au malade comme étant le vrai lieu de notre guérison !

Et il y a cet ange. Il ne descend pas dans la piscine baptismale, il la touche de son bâton. Comme Moïse touche de son bâton le rocher pour en faire jaillir l’eau qui étanche la soif de guérir (Nombres 20, 11), comme Moïse qui jeta son bâton dans l’eau pour la purifier de notre amertume (Exode 15, 25). Es-cepour cela que la scène se déroule dans une sorte de désert entouré de montagnes ? Ou pour nous rappeler la montagne du Golgotha sur laquelle fut crucifiée le Christ, lorsqu’un soldat de son bâton lui perçât le côté (Jean 19, 34) d’où il jaillit une source de vie ? ! !

Enfin, il y a cette multitude d’infirmes dont parle l’Évangile : un jeune homme allongé au premier plan, un adulte qui descend dans la piscine, un vieillard qui se fait porter. Peut-être sommes nous en présence des trois âges de l’homme, celui qui a passé toute sa vie infirme, et qui maintenant est guéri, relevé, sauvé ? À moins que le personnage au premier plan, allongé, qui semble avoir le ventre gonflé, soit une femme prête à accoucher ? La position de ses bras est similaire à celle du paralytique que Jésus guérit. Un nouveau monde serait-il en train de naître ? La guérison de Jésus serait-elle de nous faire quitter l’homme ancien ? « À moins de naître d’en haut, nul ne peut voir le Royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître, étant vieux ? Peut-il une seconde fois entrer dans le sein de sa mère et naître ? » (Jean 3, 3-4).  En nous guérissant, Jésus nous fait re-naître, renaître à un homme nouveau qui n’oubliera pas sa condition, le grabat le lui rappellera…

Comme si l’artiste avait voulu nous dire : oui, Jésus peut te guérir, si tu le veux ! Oui, Jésus te guérira de la mort éternelle dans les eaux du baptême ! Oui, Jésus te guérira et te rappellera, par ton grabat, la grâce qui t’a été faite ! Oui, Jésus, dans ton désert peut faire jaillir des sources vivifiantes ! Oui, Jésus peut purifier tes eaux acides ! Oui, c’est maintenant que Jésus guérit, qu’il fait de toi un homme nouveau : « Aujourd’hui cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, est accomplie » (Luc 4, 21). Aujourd’hui, tu vas re-naître à la grâce ! Réponds simplement à sa question…!

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan.

Seigneur Jésus,
Toi, l’enfant de la crèche, le nouveau-né fragile,
Toi l’homme de Galilée fatigué sur les chemins,
Toi le supplicié injustement mi à mort,
Toi le Vivant,
Tu nous dis Dieu
Qui rejoint chacun dans ce qu’il a de plus fragile,
Qui se fait proche et délicat face à tous détresse,
Qui se laisse entamer par la souffrance de ceux qu’Il croise.
Donne-moi de me reconnaître fragile, vulnérable,
Apprends-moi à accepter mes failles, mes faiblesses,
pour Te laisser Te glisser dans tous mes manques,
Pour que Tu fasses de moi, un Vivant !

Prière choisie pour le dimanche de la Santé 2015

« Jésus parcourait toute la Galilée ; il enseignait dans leurs synagogues, proclamait l’Évangile du Royaume, guérissait toute maladie et toute infirmité dans le peuple. Sa renommée se répandit dans toute la Syrie. On lui amena tous ceux qui souffraient, atteints de maladies et de tourments de toutes sortes : possédés, épileptiques, paralysés. Et il les guérit. »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Jésus guérit-il encore aujourd'hui La réponse de Joseph Herveau

Lorsque Jésus parcourt les routes et les villes de la Terre Sainte, il accomplit de nombreuses guérisons. Qu’en est-il maintenant, alors qu’il est présent dans notre monde de manière différente ?

Les guérisons parmi les signes accomplis par Jésus
Dans les Évangiles, les guérisons opérées par Jésus sont nombreuses : des paralysés se lèvent, des aveugles voient… Mais ce n’est pas tout ! Des pécheurs sont pardonnés, des hommes et des femmes sont restaurés dans leur dignité, comme cette Samaritaine (Jean 4, 1-42) à qui il adresse la parole, ce collecteur d’impôts malhonnête (Luc 9, 1-10) chez qui il s’invite, ou cette prostituée (Jean 8, 3-11) qu’il n’enferme pas dans ses actes. (suite…)

Jésus avait-il des frèresLa réponse de Roselyne Dupont-Roc

La réponse à cette question dépend de la recherche historique. Mais la foi de l’Eglise est d’un autre ordre : elle affirme la naissance absolument singulière de Jésus. En lui, Dieu crée une humanité nouvelle, une humanité à l’image du Fils unique, une humanité de frères et de sœurs. Les chrétiens ont pris très vite l’habitude de s’appeler entre eux «frères». Ils montraient ainsi que les liens du sang, comme les liens sociaux ou religieux, étaient désormais dépassés et remplacés par un lien plus fort : la fraternité de tous en Jésus, le Christ ressuscité.

Point de vue historique

Dans l’évangile de Marc, on apprend au chapitre 6 que Jésus est mal reçu dans son village de Nazareth ; les gens s’étonnent de sa sagesse et des actes de puissance qu’il accomplit et plusieurs disent :  « N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie et le frère de Jacques, de Josès, de Jude et de Simon, et ses sœurs ne sont-elles pas ici, chez nous » ? (Marc 6,3). (suite…)

Lecture de la lettre de Saint Paul aux Romains, chapitre 8, versets 14 à 30

En effet, tous ceux qui se laissent conduire par l’Esprit de Dieu, ceux-là sont fils de Dieu. L’Esprit que vous avez reçu ne fait pas de vous des esclaves, des gens qui ont encore peur ; c’est un Esprit qui fait de vous des fils ; poussés par cet Esprit, nous crions vers le Père en l’appelant : « Abba ! ».

C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui affirme à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu. Puisque nous sommes ses enfants, nous sommes aussi ses héritiers ; héritiers de Dieu, héritiers avec le Christ, si nous souffrons avec lui pour être avec lui dans la gloire. […] Nous le savons, quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu’ils sont appelés selon le dessein de son amour.

Ceux qu’il connaissait par avance, il les a aussi destinés à être l’image de son Fils, pour faire de ce Fils l’aîné d’une multitude de frères. Ceux qu’il destinait à cette ressemblance, il les a aussi appelés ; ceux qu’il a appelés, il en a fait des justes ; et ceux qu’il a justifiés, il leur a donné sa gloire.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Merci Jésus de nous avoir appris à prier ton Père en l’appelant notre Père.

Merci parce qu’ainsi tu nous rends tous frères avec Toi.

Merci pour le coup de fil d’Amina, du Maroc, me partageant sa joie d’aider des enfants orphelins, ses frères, tes frères…Quel bonheur !

Merci pour le sourire et le bonjour de Papy,  ce SDF assis au coin de la rue, il est mon frère, ton frère…Un rayon de soleil !

Merci pour la confiance de l’enfant marchant la main dans la main avec son grand père, mes frères, tes frères…Que c’est beau !

Pardon pour ce soldat vu à la télé, tuant son frère, mon frère, ton frère…Quelle souffrance !

Pardon parce que je n’ai pas pris des nouvelles de Micheline, gravement malade, ma sœur, ta sœur…

Jésus, comme ton cœur est grand pour contenir tous tes frères, donne-moi aussi un cœur grand qui voit et aime chaque personne comme un frère, ton frère.

Sœur Nelly Bours, Divine Providence – Créhen, diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

Aimer comme Jésus aime, un reportage de KTO.

 

Notre Père qui es aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour.
Pardonne-nous nos offenses,
comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du Mal.

Roselyne-Dupont-Roc-webLa réponse de Roselyne Dupont-Roc

Cette question demande une très grande prudence, car nous sommes tentés de nous glisser dans la conscience de Jésus. Or, comment peut-on prétendre pénétrer dans la conscience d’un autre ? Et plus encore dans celle de Jésus ? En effet, les chrétiens croient que Jésus est véritablement Dieu, en tant que Fils, venu dans notre chair, « Dieu fait homme ». Il nous faut donc réfléchir à partir de cette conviction : envoyé par le Père, venu vivre comme homme parmi les hommes, Jésus ne « triche » jamais avec son humanité.

La prière de Jésus Les évangélistes ont eu conscience de l’étonnante proximité que Jésus entretenait avec Dieu qu’il appelait son « Père », et même du terme araméen familier qu’il utilisait : « Abba ». Dans de très nombreuses scènes, Jésus s’éloigne pour prier ; Luc écrit ainsi : « Un jour quelque part, Jésus priait» (Luc 11,1). Cette prière incessante révèle un lien d’intimité inouï, de l’ordre d’une profonde communion. (suite…)

Le regard de Dieu sur l’homme, un reportage de KTO.

Évangile selon saint Luc, chapitre 22, versets 39 à 46

Jésus sortit pour se rendre, comme d’habitude, au mont des Oliviers, et ses disciples le suivirent. Arrivé là, il leur dit : « Priez, pour ne pas entrer en tentation. »  Puis il s’écarta à la distance d’un jet de pierre environ. Se mettant à genoux, il priait : « Père, si tu veux, éloigne de moi cette coupe ; cependant, que ce ne soit pas ma volonté qui se fasse, mais la tienne. »

Alors, du ciel, lui apparut un ange qui le réconfortait. Dans l’angoisse, Jésus priait avec plus d’insistance ; et sa sueur devint comme des gouttes de sang qui tombaient jusqu’à terre. Après cette prière, Jésus se leva et rejoignit ses disciples qu’il trouva endormis à force de tristesse.
Il leur dit : « Pourquoi dormez-vous ? Levez-vous et priez, pour ne pas entrer en tentation. »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Vitrail de la Passion, Église Saint-Pitère, Le Tréhou - Finistère

Vitrail de la Passion, Église Saint-Pitère, Le Tréhou – Finistère

L’église Saint-Pitère de Le Tréhou (Finistère) fait partie des enclos paroissiaux renommés de Bretagne. À l’intérieur, on peut découvrir une merveilleuse baie de vitraux du XVIème siècle représentant des épisodes de la Passion du Christ. Un des panneaux évoque la prière angoissée de Jésus au Jardin des Oliviers.

Il est à genoux, dans une attitude de supplication, tendant les mains comme une offrande au Père qui lui offre, par l’entremise de l’Ange, le calice de la souffrance à venir. À ses pieds, Jean et Pierre reposent, dans un sommeil profond. Jacques n’y est pas figuré. Le jardin est évoqué tant par les plantes au sol, que par les branches d’olivier derrière le Christ, mais aussi par la haie dans le fond d’où l’on voit émerger les pics des soldats qui s’avancent.

Jésus est tourné vers son Père, il sait qu’il doit se livrer à ses bourreaux qui s’approchent pour sauver le genre humain : en donnant sa vie, il rachète ainsi tous les hommes d’une mort définitive. Telle est la mission que le Père lui a confiée, mission paternelle dont il avait déjà conscience devant les docteurs de la Loi, au Temple.
Cependant, hormis une représentation très classique de la scène, ce vitrail nous ouvre des perspectives symboliques intéressantes. L’attitude de Pierre et Jean endormis paraît tellement proche d’une scène de la Nativité. Une naissance ?

Comme si Jean était à l’image de Marie, à la fois dans la disposition de la jeune fille qui donne son Fils aux hommes à Noël, que celle de la Vierge affligée qui reçoit dans ses bras, au pied de la Croix, Jésus mort. Son manteau bleu, signe de son humanité, se retrouve sur le vêtement du Christ. Et au-dessus de sa tête, on distingue cette arche grise qui pourrait signifier la porte ouverte du Jardin, porte par laquelle passera Marie-Madeleine à la Résurrection, porte qui révèle aussi sa virginité, elle l’Hortus Conclusus (« Jardin clos » en latin. Marie est dénommée ainsi pour signifier sa virginité toujours intacte).

De même, l’attitude de Pierre, si proche de la représentation habituelle de saint Joseph. Est-il ce Joseph qui songe, l’Ange lui annonçant qu’il doit accueillir ce Fils qui troublera tant sa vie et celle de Marie ? Il est couvert d’un manteau d’or, comme l’Ange qui le domine, et d’une tunique rouge, comme Jésus, signe de sa Passion. Ou alors, serait-ce le manteau que va revêtir l’Église, par Pierre, comme image sur terre de présence du divin ? Et serait-ce la tunique rouge annonciatrice du martyre de Pierre, lui qui mourut crucifié à Rome, demandant que la croix soit inversée, ne se sentant pas digne de mourir comme Jésus ?

Le vitrail semble donc nous indiquer que la Passion de Jésus, son angoisse devant la mort qui s’approche, était déjà annoncée à la Nativité. Marie, surprise devant l’humanité de ce petit enfant, comme Jean ici, méditait tout cela en son cœur. Plus tard, Jésus, perdu par ses parents, sera retrouvé au Temple, et leur signifiait qu’il se devait aux affaires de son Père. Là encore, comme les deux disciples, Marie et Joseph méditèrent cette parole mystérieuse révélant sa divinité. Puis, à la Cène, Jésus offrait aux hommes le calice de son Sang, ce même calice qu’il reçut de son Père. Son humanité et sa divinité s’offraient d’un même élan pour le salut des hommes. Et cette Passion s’ouvrait sur une espérance, celle d’une porte ouverte, celle d’un Jardin – celui que l’on croyait définitivement clos depuis la faute d’Adam et Eve – d’une porte qui s’ouvrait sur la Résurrection.

Jésus le savait. Il en avait volontairement revêtu l’habit, le bleu de son humanité, le doré de sa divinité et le rouge de sa Passion qui commençait. Jésus priait… C’est aussi dans la prière que Dieu nous révélera ce qu’il attend de nous, dans notre libre choix de l’adéquation à sa volonté. Marie, reçue chez Jean, nous y aidera. Pierre, figure de l’Église naissante, nous réconfortera. Levons-nous et prions pour ne pas entrer en tentation, celle de ne pas savoir que nous sommes aussi appelés à entrer dans le Jardin.

Père Olivier Plichon, aumônier de la communauté des français expatriés à Milan

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Pourquoi fêter Noël le 25 décembre ? réponse du Fr. Yves Combeau pour Question à un prêtre proposé par Lejourduseigneur.com.

Roselyne-Dupont-Roc-webLa réponse de Roselyne Dupont-Roc

Si nous utilisons habituellement le terme d’anniversaire pour rappeler les dates importantes de notre vie, alors nous pouvons aussi l’appliquer à la venue au monde de Jésus, en sachant toutefois que cet événement, unique et décisif pour la foi des chrétiens, prend une dimension beaucoup plus large que le seul rappel de la naissance de l’enfant Jésus.  

Aux origines de Noël
Les chrétiens n’ont fêté la naissance de Jésus à Noël qu’à partir du 4eme siècle. Le premier témoignage officiel, qui remonte à 354, suppose que la nuit du 24 au 25 décembre est fêtée comme anniversaire de la naissance du Christ depuis une vingtaine d’années à peine. (suite…)

Évangile selon saint Matthieu, chapitre 2, verset 1 à 12

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d’Orient arrivèrent à Jérusalem et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d’inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d’Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent :
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : Et toi, Bethléem en Judée, tu n’es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d’Israël mon peuple. »

Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l’étoile était apparue ; puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l’enfant. Et quand vous l’aurez trouvé, avertissez-moi pour que j’aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l’étoile qu’ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s’arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l’enfant.

Quand ils virent l’étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. En entrant dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

 

Amis, frères de partout,
il est venu celui qu’on attendait.
Connaissez- vous son nom?

Je vais vous le dire et dans vos cœurs
son Nom chantera comme une flûte
dans le silence brumeux de la nuit.

Portes, ouvrez-vous!
Sur les chemins, faites de la place.
Préparez la maison.
Posez des lumières sur vos fenêtres.
Sachez que la longue attente est terminée.
Levez la tête!

Je vous le dis: Il est venu!
Connaissez-vous son Nom?
Je vais vous le dire
et son Nom éclatera
comme des poussières d’étoiles
sur la place du monde.

Aujourd’hui, lumineuse sera la nuit
et resplendissant le jour.
Car il est né l’enfant
qui change le monde.
Connaissez-vous son nom?

Sur son visage danse le sourire de Dieu.
Il est né, il restera avec nous
et la joie des hommes
devient la joie de Dieu.

Il est né, il reste avec nous
et la souffrance des hommes
devient la souffrance de Dieu.

Il est né, il reste avec nous
et l’amour des hommes
devient l’amour de Dieu.

Il est né, il reste avec nous
et ses paroles portent
la vie en elles comme un printemps
gonflé de promesses.

Connaissez-vous son Nom?
Je vais vous le dire
et je voudrais qu’il reste attaché
à votre cœur.
Il s’appelle EMMANUEL
Il est Dieu avec nous.

Père Charles Singer

La naissance à Bethléem, Bruxelles, Arcabas
© ADAGP 2013

 Quelle douceur, quelle tendresse de la mère pour son enfant, quelle force sécurisante du père qui veille, quelle chaleur transmise par l’âne et le bœuf, quelle joie dans l’espièglerie des angelots !

Arcabas, peintre et sculpteur contemporain né en 1926, transmet à sa manière la merveille de l’enfant Jésus né à Bethléem, la merveille de l’incarnation de Dieu dans la vie des hommes.

« Or il advint comme ils étaient à Bethléem que les jours furent accomplis où Marie devait enfanter. Elle enfanta son fils premier né, l’enveloppa de langes et le coucha dans une crèche… » (Luc 2,6-7).
Le nouveau-né est blotti contre sa mère. Tous deux sont couchés sur la paille, enveloppés dans une chaude couverture bleue. Marie, étonnamment paisible, entourant de toute sa tendresse ce petit enfant, accomplit son œuvre d’espoir et de promesse. Ses mains en croix forment protection et bénédiction au-dessus du bébé endormi.

 Au-dessus, tels un vol d’oiseaux, trois angelots dans une gloire dorée, veillent sur eux. Celui du bas contemple la scène, penseur, la tête dans la main. L’âne et le bœuf soufflent leur haleine réchauffante de leurs naseaux fortement mis en lumière.

Comme tout nouveau-né Jésus est petit, fragile, comme menacé dans son existence même. Il a besoin de protection ! Debout, Joseph veille, il est allé chercher une bougie dont il protège la flamme vacillante dans les courants d’air. Il est présenté bien solide, plantés sur des jambes fortes, la tête carrée, motif que l’on retrouve souvent dans l’œuvre d’Arcabas.  Sa silhouette est éclairée par la flamme de la bougie, rappel évident de Georges de La Tour : la flamme le traverse et le rend comme transparent sur le mystère qui advient.
Arcabas fasciné par  le mystère de Dieu qui se fait enfant au pays des hommes, célèbre ainsi la grâce de la Nativité, la gloire de l’Enfant-Dieu.

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

À Noël, Dieu se donne en son fils Jésus pour se révéler à tous les hommes. C’est l’incarnation. Que comprendre de ce mystère ? Comment se disposer à accueillir l’Emmanuel « Dieu avec nous » ? Comment vivre Noël avec nos enfants ? C’est le troisième épisode de la série Les Enfants et l’Avent, qui dans le cadre de l’Année de la Foi veut encourager les parents à cheminer en famille vers Noël.

Ô Dieu Père, nous te rendons grâce de te faire proche de nous en nous donnant ton Fils Jésus en cette nuit de Noël.

Tu te fais Homme parmi les hommes dans le sein de Marie, Tu nais dans une mangeoire en toute simplicité et pauvreté, dans la fragilité d’un enfant pour nous rappeler que nos vies t’appartiennent.

Merci de nous donner le Prince de la Paix comme Sauveur du monde, notre Sauveur.

Donne-nous de maintenir la flamme de l’Espérance au cœur de notre foi en Jésus « qui est né, qui est mort et ressuscité ».

Sœur Chrystelle Maillerie, Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, diocèse de Rennes

retable-église -Mouthier-Vieillard -Poligny-Jura 02

Retable de l’église de Mouthier-Vieillard à Poligny dans le Jura

Sculpté en 1534, à la demande de Jehan Dagay, notable local, il est en albâtre et présente les caractéristiques de l’art de la Renaissance : maitrise de la perspective et reprise des canons de l’Antiquité.  Composé de 3 panneaux – l’Annonciation, l’adoration des bergers et l’adoration des mages- il est en quelque sorte un livre ouvert sur le mystère de la naissance du Sauveur.
L’artiste qui l’a composé a sûrement dû prendre le temps de méditer les textes d’Évangile qui relatent ces épisode de l’enfance de Jésus. Alors faisons comme lui pour comprendre ce qu’il offre à nos yeux.

L’Annonciation
C’est saint Luc qui nous parle de cette visite de l’ange Gabriel à une jeune juive prénommée Marie pour lui annoncer que Dieu l’a choisi pour être la mère du Messie attendu. On peut imaginer la surprise de cette toute jeune fille devant une telle irruption dans sa vie. C’est ce que le sculpteur traduit en nous la montrant se retourner pour découvrir l’ange, délaissant la lecture qu’elle est en train de faire. Mais ce qui est sûrement le plus parlant dans cette représentation c’est l’agneau couché sur deux livres situé sous le meuble sur lequel Marie est appuyée. A aucun moment, saint Luc ne mentionne ce détail. Alors il faut trouver une interprétation. Pour ma part je vous en propose plusieurs, tant un mystère ne peut se comprendre qu’avec plusieurs éclairages. L’agneau c’est le Christ, qui par sa mort et sa résurrection (Nouveau Testament) va accomplir les promesses de vie que Dieu a faites à son peuple en le libérant de l’esclavage en Égypte (Ancien Testament). Mais c’est aussi une façon de nous rappeler, comme le fait saint Jean dans le prologue de son évangile, que le Christ est présent de toute éternité -Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu,et le Verbe était Dieu.- et que le « oui » de Marie va lui donner chair. Enfin nous pouvons peut-être aussi interpréter cette représentation comme étant le signe que le salut des hommes est premier dans le plan de Dieu – « le salut n’est pas le péché réparé, mais c’est le péché qui est le salut refusé » (Jean-Noël Bezançon)- mais que Dieu choisit de passer par les hommes pour le manifester.

L’adoration des bergers
Tous les éléments d’une crèche traditionnelle sont là. Marie, Joseph, l’enfant Jésus, le bœuf, l’âne et les bergers. Seulement ici, si l’on regarde bien, on remarque un berger couché à même la terre comme l’enfant Jésus. Seulement c’est ce berger qui soulève l’enfant pour le donner à voir aux fidèles qui se recueillent devant le retable. Tout ce que nous dit saint Luc sur la capacité des petits, des exclus (ce qu’étaient les bergers à l’époque de Jésus) à reconnaître dans le fils du charpentier de Nazareth le Messie attendu est traduit dans cette attitude. Plus encore, non seulement les bergers reconnaissent le Messie dans l’enfant de la crèche, mais ils le donnent à voir,  le révèlent au monde.

L’adoration des mages
Mathieu, au chapitre 2 de son évangile nous relate l’histoire de ces hommes venus d’Orient, des non-juifs, des païens, qui découvrant une étoile dans le ciel se sont mis en route. Il ne nous précise pas combien ils étaient. C’est la tradition qui en a fixé le nombre à trois en référence aux présents –l’or, l’encens et la myrrhe- qu’ils offrent en arrivant à la crèche. Mais ce qui est certain c’est que Mathieu, par cet épisode veut traduire que des non-juifs sont capables de reconnaître le Sauveur. Une autre façon d’affirmer que le salut de Dieu est offert à tous les hommes, qu’il est universel. Et c’est bien ce qu’a traduit le sculpteur du retable en esquissant à la suite des mages une caravane constituée d’hommes, de femmes et d’animaux s’étant mis en route guidé par l’étoile annonçant la naissance de Celui qui est la Lumière du monde, le Chemin, la Vérité et la Vie.

Aujourd’hui, comme Marie qui a consenti à voir sa vie bouleversée en acceptant la demande du Seigneur, comme les bergers qui révèlent le Sauveur aux hommes, comme les mages qui découvrent en Jésus la Lumière du monde et se mettent en route, chaque chrétien est appelé à accueillir toujours plus le Christ pour devenir toujours mieux disciples et ainsi encore plus rayonner de la joie de la Bonne Nouvelle : un Sauveur nous est né, il a pris notre humanité pour que nous puissions être unis à sa divinité.

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

Mgr André Dupleix La réponse de Mgr André Dupleix

Noël est l’occasion pour les chrétiens de célébrer la naissance de Jésus à Bethléem. Depuis la nuit de Bethléem, le message de Noël ne cesse d’être proclamé. Il y a, dans la lumière et la paix de Noël, quelque chose qui résiste à tout.

La naissance de Jésus à Bethléem
La célébration de Noël a lieu chaque 25 décembre à la fin du temps de l’Avent, temps de l’attente  de la venue de Jésus. Noël est la première grande fête de l’année liturgique. Les évangiles qui sont lus pendant la liturgie de Noël nous rapportent le contexte et plusieurs détails de la naissance de Jésus. (suite…)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc, chapitre 2, verset 1 à 21

En ces jours-là, parut un édit de l’empereur Auguste, ordonnant de recenser toute la terre ce premier recensement eut lieu lorsque Quirinius était gouverneur de Syrie. Et chacun allait se faire inscrire dans sa ville d’origine. Joseph, lui aussi, quitta la ville de Nazareth en Galilée, pour monter en Judée, à la ville de David appelée Bethléem, car il était de la maison et de la descendance de David. Il venait se faire inscrire avec Marie, son épouse, qui était enceinte. Or, pendant qu’ils étaient là, arrivèrent les jours où elle devait enfanter. Et elle mit au monde son fils premier-né ; elle l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire, car il n’y avait pas de place pour eux dans la salle commune. Dans les environs se trouvaient des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour garder leurs troupeaux.
L’ange du Seigneur s’approcha, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte, mais l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. Et voilà le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »

Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. » Lorsque les anges eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux : « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après l’avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tout le monde s’étonnait de ce que racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

 

Pourquoi l’Église est-elle présente dans le Credo ? S’agit-il de l’Institution ou de la communauté des chrétiens ? Pour le croyant, est-elle un rempart ? Du « je crois en Dieu » au « je crois en l’Église », à quoi sommes-nous invités ? Si la foi est facilement tolérée, acceptée, l’Église est, elle, bien souvent critiquée et singée.

Jésus appelle ses premiers disciples, Duccio di Buonsigna), National Gallery Art, Washington DC, USA.

Jésus appelle ses premiers disciples, Duccio di Buonsigna,
National Gallery Art, Washington DC, USA.

 Dans ce panneau de Duccio di Buonsigna (c 1255-1260 – c 1318-1319), Jésus appelle ses disciples qui reviennent de leur pêche nocturne, épisode relaté par Luc (Lc 5,1-11).
Pierre accepte d’entendre la parole de Jésus, de lui faire confiance en jetant ses filets bien qu’il n’ait rien pris la nuit précédente.

Jésus en fin pédagogue, prend cet exemple bien concret et compréhensible pour le pêcheur qu’était Pierre, pour expliquer à Pierre sa mission future. On entend bien que Luc parle de l’Église. La fonction  de Pierre est d’abord missionnaire. Luc insiste sur le caractère miraculeux à la fois de la pêche et aussi du cœur de Pierre transformé en pêcheur d’hommes. Sans doute pense-t-il aussi aux nombreuses Églises fondées par Paul, qui a eu l’audace d’avancer dans les « eaux profondes » des villes païennes.

Toute la peinture de cet artiste siennois, transmet le message calme et serein de la naissance d’une Église,  rassemblant les hommes dans le monde entier : les lignes sont élégantes, les couleurs se répondent simplement. Les visages sont individualisés, tant ceux de Jésus que ceux de Pierre et André, chacun a son rôle dans la mission.

Dès le début, Jésus a envoyé ses apôtres annoncer sans relâche le Royaume, rassembler les gens pour leur dire la Bonne Nouvelle de la miséricorde infinie de Dieu. Les premiers disciples ont annoncé Jésus ressuscité aussi loin qu’ils le pouvaient. La foi chrétienne rassemble, elle est missionnaire : poussée par l’Esprit les disciples de Jésus annoncent et appellent. Jésus dit à Simon: « Sois sans crainte; désormais ce sont des hommes que tu prendras. » (Luc, 5, 10)

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Grâce te soit rendue, Seigneur, pour ta présence parmi nous au cœur de Ton Église.
Après ton départ, tu n’avais pas abandonné tes disciples. Par la force de ton Esprit, ils se sont réunis pour prier et partager leur Espérance en Toi.
Donne-nous Seigneur cette même force de continuer à faire Eglise pour témoigner de ta Bonne Nouvelle au cœur du monde, à tout homme qui cherche à te connaître.
Apprends-nous Seigneur à être membre de ton corps pour bâtir jour après jour ton Église, comme fils d’un même Père.

Sœur Chrystelle Maillerie, Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, diocèse de Rennes

Lettre de Saint-Paul Apôtre aux Colossiens, chapitre 1, versets 15 à 20

Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature,car c’est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. Il est avant tous les êtres, et tout subsiste en lui.
Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Église. Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, puisqu’il devait avoir en tout la primauté. Car Dieu a voulu que dans le Christ toute chose ait son accomplissement total. Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Jésus a-t-il fondé L'Eglise

La réponse de Roselyne Dupont-Roc

Jésus n’a pas fondé l’Église comme on fonde une association, une entreprise ou une dynastie. Jésus est le fondement, la pierre de fondation de l’Église. Il est la source qui l’irrigue et la fait vivre. Il est la clé de voûte qui l’attire vers Lui.

Jésus de Nazareth a prêché et guéri, rassemblant des foules qui espéraient l’ère de paix et de réconciliation qu’il annonçait. Il a appelé de façon plus précise douze disciples, qui représentaient de façon symbolique les douze tribus d’Israël : il annonçait ainsi la restauration du peuple d’Israël voulue par Dieu comme prémices de son Royaume.
Pourtant lorsque Jésus fut livré par les responsables du Temple aux Romains, arrêté et condamné à la mort atroce de la croix, tous s’enfuirent, déçus et terrifiés. (suite…)

Voici ma prière : je demande à Jésus de m’attirer dans les flammes de son amour, de m’unir si étroitement à lui, qu’il vive et agisse en moi. Je sens que plus le feu de l’amour embrasera mon cœur, plus je dirai : « Attirez-moi », plus aussi les âmes qui s’approcheront de moi (pauvre petit débris de fer inutile, si je m’éloignais du brasier divin), plus ces âmes « courront avec vitesse à l’odeur des parfums » de leur Bien-Aimé (Ct 1,4 LXX)…

Ma Mère chérie, maintenant je voudrais vous dire ce que j’entends par l’odeur des parfums du Bien-Aimé. Puisque Jésus est remonté au ciel, je ne puis le suivre qu’aux traces qu’il a laissées, mais que ces traces sont lumineuses, qu’elles sont embaumées ! Je n’ai qu’à jeter les yeux dans le saint Évangile, aussitôt je respire les parfums de la vie de Jésus et je sais de quel côté courir. Ce n’est pas à la première place, mais à la dernière que je m’élance ; au lieu de m’avancer avec le pharisien, je répète, remplie de confiance, l’humble prière du publicain. Mais surtout j’imite la conduite de Marie Madeleine ; son étonnante ou plutôt son amoureuse audace, qui charme le cœur de Jésus, séduit le mien.

Oui, je le sens, quand même j’aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j’irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les bras de Jésus, car je sais combien il chérit l’enfant prodigue qui revient à lui (cf Lc 15,11s). Ce n’est pas parce que le bon Dieu, dans sa prévenante miséricorde, a préservé mon âme du péché mortel que je m’élève à lui par la confiance et l’amour.

Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Manuscrit autobiographique C

Comment Jesus nous guideLa réponse de Véronique Westerloppe

Nos vies sont-elles vouées au hasard et ballottées au gré des événements ou bien sont-elles guidées par la providence divine ? Dieu intervient-il pour conduire nos vies et de quelle manière ? L’évangéliste Jean rapporte que Jésus a dit à ses disciples : « Je suis le chemin, la Vérité et la Vie. Nul ne vient au Père que par moi. » (Jean 14, 6) De cette parole, il faut comprendre que Jésus est notre guide pour aller vers Celui qui est la finalité de notre vie : Dieu le Père.

Pour saisir la manière dont Jésus guide nos vies, il faut faire un détour par la Bible en commençant par l’Ancien Testament. Ainsi, la Bible parle de Dieu comme d’un berger pour exprimer l’autorité qu’il exerce sur les hommes. Pendant l’Exode, la longue traversée du désert qui dura quarante ans, « le Seigneur poussa son peuple comme des brebis (Psaume 95, 7), comme un troupeau dans le désert (Psaume 78, 52). Mais il ne faut pas comprendre « l’autorité » de Dieu comme un pouvoir exercé sur autrui… (suite…)

La vérité pour les Chrétiens, un reportage de KTO

Le Lavement des pieds, église d'Artonges (Aisne) Une maraude à la rencontre des sans-abri dans Paris par l'association Emmaüs

Le Lavement des pieds, église d’Artonges (Aisne), une maraude à la rencontre des sans-abris dans Paris par l’association Emmaüs

Comment montrer à travers une œuvre d’art l’actualité de l’Évangile ?
Saint Luc, qui n’utilise pas moins de 12 fois le terme « aujourd‘hui » peut nous aider à répondre à cette question. Lui, dont on qualifie l’évangile « d’évangile de la miséricorde » dit « Aujourd’hui, vous est né un Sauveur » (Luc 2, 11) et nous en donne le portrait quelques pages plus loin : « Jésus vint à Nazareth, où il avait grandi. Comme il en avait l’habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui présenta le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux prisonniers qu’ils sont libres, et aux aveugles qu’ils verront la lumière, apporter aux opprimés la libération, annoncer une année de bienfaits accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : Cette parole de l’Écriture, que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit. » (Luc 4, 16-21).

Oui, Jésus va porter la Bonne Nouvelle sur les routes de Judée, de Galilée, de Samarie. Il va guérir, consoler, libérer, pardonner. Et cela l’amènera à donner sa vie pour le salut du monde. Peu avant d’être cloué au bois de la Croix, il anticipera ce don en se faisant serviteur, il lavera les pieds de ses disciples. Lui le Maître de tout, le Fils de Dieu, va se mettre à genoux devant Pierre pour accomplir un geste fait généralement par des esclaves. « C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jean 13,15).  Par ce geste, Il rappelle à ses disciples que le Royaume n’a d’autre loi que celle de l’amour gratuit et du service de Dieu à travers le service du prochain. Il révèle comment son Père veut être servi : les disciples doivent se mettre au service de leurs frères comme Jésus l’a fait lui-même. « Le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi mais pour servir et donner sa vie » (Marc 10, 45)

Nous ne connaissons pas l’auteur du tableau conservé dans l’église d’Artonges (Aisne), mais peu importe. Quel qu’il soit, il a su nous donner à voir cette scène. Jésus et Pierre, face à face. Le premier, sur un fond clair. Le second se détache du fond noir sur lequel ressort son vêtement mêlant le jaune de la tunique et le rouge du manteau. Ces couleurs signifient  qu’en Pierre sont mêlés le reniement, la traîtrise – le jaune en a longtemps été considéré comme le symbole – et le sang du martyr, de la vie donnée. Pierre, dont la foi a pu chanceler, a pourtant configuré sa vie à celle du Christ, avec la grâce de l’Esprit reçu à la Pentecôte.

C’est ce même Esprit qui, aujourd’hui encore, anime des hommes et des femmes de notre temps lorsqu’ils se mettent au service des plus pauvres, des exclus, des démunis, des laisser pour compte…

Que ce soit dans le cadre d’organisations caritatives confessionnelles ou d’ONG laïques, ils guérissent, consolent, libèrent.

La similitude de posture est frappante lorsque l’on compare le tableau d’Artonges avec la photo de bénévoles d’Emmaüs lors d’une maraude de nuit dans les rues de Paris. Se mettre à genoux devant un SDF, c’est lui signifier sa dignité, c’est reconnaître en lui un frère vers lequel le Christ nous envoie pour lui apporter en actes écoute, assistance au nom de Celui qui nous appelle à mettre notre tablier de service.

« Alors les justes lui répondront : Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu…? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? »

Et le Roi leur répondra : « Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25, 37-40)

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

Lettre de saint Paul Apôtre aux Colossiens, chapitre 3, versets 1 à 17

Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les réalités d’en haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Tendez vers les réalités d’en haut, et non pas vers celles de la terre. En effet, vous êtes morts avec le Christ, et votre vie reste cachée avec lui en Dieu. Quand paraîtra le Christ, votre vie, alors vous aussi, vous paraîtrez avec lui en pleine gloire.

Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre : débauche, impureté, passions, désirs mauvais, et cet appétit de jouissance qui est un culte rendu aux idoles. Voilà ce qui provoque la colère de Dieu, voilà quelle était votre conduite autrefois lorsque vous viviez dans ces désordres.

Mais maintenant, débarrassez-vous de tout cela : colère, emportement, méchanceté, insultes, propos grossiers. Plus de mensonge entre vous ; débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous,
et revêtez l’homme nouveau, celui que le Créateur refait toujours neuf à son image pour le conduire à la vraie connaissance.

Alors, il n’y a plus de Grec et de Juif, d’Israélite et de païen, il n’y a pas de barbare, de sauvage, d’esclave, d’homme libre, il n’y a que le Christ : en tous, il est tout. Puisque vous avez été choisis par Dieu, que vous êtes ses fidèles et ses bien-aimés, revêtez votre cœur de tendresse et de bonté, d’humilité, de douceur, de patience.

Supportez-vous mutuellement, et pardonnez si vous avez des reproches à vous faire. Agissez comme le Seigneur : il vous a pardonné, faites de même. Par-dessus tout cela, qu’il y ait l’amour : c’est lui qui fait l’unité dans la perfection. Et que, dans vos cœurs, règne la paix du Christ à laquelle vous avez été appelés pour former en lui un seul corps. Vivez dans l’action de grâce.

Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres avec une vraie sagesse ; par des psaumes, des hymnes et de libres louanges, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance. Et tout ce que vous dites, tout ce que vous faites, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus Christ, en offrant par lui votre action de grâce à Dieu le Père.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés  

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, chapitre 15, versets 1 à 26

Frères, je vous rappelle la Bonne Nouvelle que je vous ai annoncée ; cet Évangile, vous l’avez reçu, et vous y restez attachés, vous serez sauvés par lui si vous le gardez tel que je vous l’ai annoncé ; autrement, c’est pour rien que vous êtes devenus croyants.

Avant tout, je vous ai transmis ceci, que j’ai moi-même reçu : le Christ est mort pour nos péchés conformément aux Écritures et il a été mis au tombeau ; il est ressuscité le troisième jour conformément aux Écritures, et il est apparu à Pierre, puis aux Douze ; ensuite il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois – la plupart sont encore vivants, et quelques-uns sont morts – ensuite il est apparu à Jacques, puis à tous les Apôtres. Et en tout dernier lieu, il est même apparu à l’avorton que je suis. Car moi, je suis le plus petit des Apôtres, je ne suis pas digne d’être appelé Apôtre, puisque j’ai persécuté l’Église de Dieu. Mais ce que je suis, je le suis par la grâce de Dieu, et la grâce dont il m’a comblé n’a pas été stérile. Je me suis donné de la peine plus que tous les autres ; à vrai dire, ce n’est pas moi, c’est la grâce de Dieu avec moi.

Bref, qu’il s’agisse de moi ou des autres, voilà notre message, et voilà votre foi. Nous proclamons que le Christ est ressuscité d’entre les morts ; alors, comment certains d’entre vous peuvent-ils affirmer qu’il n’y a pas de résurrection des morts ? Mais, s’il n’y a pas de résurrection des morts, le Christ, lui non plus, n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, notre message est sans objet, et votre foi est sans objet ; nous voilà reconnus comme de faux témoins de Dieu, pour avoir témoigné en contradiction avec Dieu en disant qu’il a ressuscité le Christ, alors qu’il ne l’a pas ressuscité s’il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n’est pas ressuscité. Et si le Christ n’est pas ressuscité, votre foi ne mène à rien, vous n’êtes pas libérés de vos péchés ; et puis, ceux qui sont morts dans le Christ sont perdus.

Si nous avons mis notre espoir dans le Christ pour cette vie seulement, nous sommes les plus à plaindre de tous les hommes. Mais non ! le Christ est ressuscité d’entre les morts, pour être parmi les morts le premier ressuscité. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection. En effet, c’est en Adam que meurent tous les hommes ; c’est dans le Christ que tous revivront, mais chacun à son rang : en premier, le Christ ; et ensuite, ceux qui seront au Christ lorsqu’il reviendra. Alors, tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal.

C’est lui en effet qui doit régner jusqu’au jour où il aura mis sous ses pieds tous ses ennemis. Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés  

Jésus je t’aime pour ta grandeur et ton humilité.

Toi qui es doux et humble de cœur, je ne te vois pas,
comme les apôtres ont pu marcher, manger, vivre avec toi
ou comme Thomas qui a cherché cette preuve de ta résurrection.

Je rends grâce pour ta présence à mes côtés chaque jour.
Tu es là quand cet enfant sourit à sa mère,
quand un homme s’arrête parler avec ce S.D.F.,
pour ce collègue qui cherche une écoute.

Oui, merci Seigneur de te rendre présent dans ta Parole qui nous vivifie
et en ton Eucharistie où tu te donnes pour nous,
Toi qui as promis de demeurer avec nous jusqu’à la fin des temps.

Sœur Chrystelle Maillerie, Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, diocèse de Rennes

Béni sois-tu Jésus,
parce que c’est d’abord toi qui nous aime
mais aussi parce que tu nous rends capable de répondre à ton amour,
tu nous rends capable d’accepter ta proposition d’amitié.

Donne-nous la force et la joie de t’aimer en lisant ton Evangile,
en pardonnant, en ayant souci des autres,
car nous pouvons t’aimer en chacun de nos frères,
en chacune de nos sœurs, en tout être humain.

Sœur Michèle Jeunet, centre spirituel du Cénacle, diocèse de Versailles

Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc, chapitre 10, versets 30 à 37

Jésus reprit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, et il tomba sur des bandits ; ceux-ci, après l’avoir dépouillé, roué de coups, s’en allèrent en le laissant à moitié mort. Par hasard, un prêtre descendait par ce chemin ; il le vit et passa de l’autre côté.

De même un lévite arriva à cet endroit ; il le vit et passa de l’autre côté. Mais un Samaritain, qui était en voyage, arriva près de lui ; il le vit et fut saisi de pitié. Il s’approcha, pansa ses plaies en y versant de l’huile et du vin ; puis il le chargea sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui.

Le lendemain, il sortit deux pièces d’argent, et les donna à l’aubergiste, en lui disant : « Prends soin de lui ; tout ce que tu auras dépensé en plus, je te le rendrai quand je repasserai ».

Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? ». Le docteur de la Loi répond : « Celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit : « Va, et toi aussi fais de même. ».

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés  

Le bon samaritain - Vincent Van GoghQuelle joie dans les couleurs, quel mouvement dans le dessin, tous les ingrédients pour transcrire le service rendu à notre prochain, à l’autre habité par le Seigneur !

Van Gogh, venu du Nord, le hollandais, le fils de pasteur qui au début de sa carrière, peint la dure vie des mangeurs de pommes de terre dans des tons sombres et terreux, est maintenant sous le soleil du midi. Tout devient lumineux, enthousiasmant. C’est un passionné, autodidacte, il ne cesse d’étudier les œuvres de ses contemporains, court les musées, mais il est malade, déséquilibré mentalement. Ses peintures sont tourmentées comme lui.

Son samaritain est impressionnant : il le montre venant au secours de l’homme attaqué par les brigands qui lui ont volé ses biens et se sont enfuis, comme on l’aperçoit en bas à gauche du tableau. Le samaritain met toutes ses forces pour le hisser sur son propre cheval et lui prodiguer des soins.

Dans l’Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Luc, chapitre 10, versets 30 à 37, la parabole de Jésus est une réponse au docteur de la loi qui lui demande ce qu’il doit faire pour avoir la vie éternelle. Jésus le renvoie à la Loi mais cela ne lui suffit pas ! Jésus raconte alors l’histoire de ce bon samaritain considéré comme un étranger et même comme un étranger par les juifs (Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Jean chapitre 4, verset 9). Malgré cela, il se fait miséricordieux comme Dieu lui-même envers un homme attaqué par des brigands, alors que le prêtre et le lévite (*) ne se sont pas arrêtés.

Le paysage du tableau de Van Gogh illustre cette scène. Une trouée marquée par la rivière qui s’enfuit vers les montagnes lointaines nous oblige à voir au-delà de la scène elle-même et à trouver un surplus de sens au récit.

Ce samaritain, bien réel, n’évoque-t-il pas l’appel permanent de Jésus que nous ne voyons pas mais qui nous requiert au secours de notre prochain ? Ne nous invite-t-il pas à voir en tout homme éprouvé Jésus lui-même ? Seigneur donne nous d’aller plus loin, de te reconnaître dans le pauvre et le malheureux.

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Rencontrer Jésus alors que nous ne le voyons pasLa réponse de Marie-Jeanne Bernassau

Aimer Jésus, ce n’est pas aimer un personnage imaginaire, c’est rencontrer Jésus vivant d’une manière aussi réelle et concrète que la rencontre entre deux personnes qui s’aiment.

Où voir Jésus vivant ? Que ressentent les personnes qui disent aimer Jésus ?

Vous cherchez Jésus, le crucifié. Il n’est pas ici car il est ressuscité (Matthieu 28, 5-6)

Inutile d’espérer voir Jésus physiquement, comme l’on voit son voisin ou d’espérer voir réapparaître son apparence. Les  chrétiens qui croient en sa résurrection et en sa présence chaque jour ne disent pas que Dieu a fait revenir Jésus à sa vie d’avant ni qu’il est un fantôme. Ils croient que Dieu a fait surgir Jésus de la mort et l’a fait passer à une vie toute autre, une vie selon l’Esprit, vie d’échanges constants et de don mutuel. (suite…)

Sans pudeur ni réserve des jeunes de 8 à 20 ans témoignent de leur Foi et plus particulièrement de la présence de Jésus dans leur Vie dans une vidéo réalisée par Happy Hour TV, diocèse de Rennes.

 

Merci Seigneur Jésus pour Ta Parole !
Elle est vivante et me parle encore aujourd’hui !
Que je me laisse interpeller par tes appels à aimer, à servir.
Donne-moi de te révéler, là où je suis, auprès de ceux que je côtoie !

Isabelle Marty, responsable du service de documentation et d’information, diocèse de Beauvais

Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens, chapitre 4, versets 1 à 15

Il faut donc que l’on nous regarde seulement comme les serviteurs du Christ et les intendants des mystères de Dieu. Et ce que l’on demande aux intendants, c’est en somme de mériter confiance. Pour ma part, je me soucie fort peu de votre jugement sur moi, ou de celui que prononceraient les hommes ; d’ailleurs, je ne me juge même pas moi-même. Ma conscience ne me reproche rien, mais ce n’est pas pour cela que je suis juste : celui qui me juge, c’est le Seigneur.

Alors, ne portez pas de jugement prématuré, mais attendez la venue du Seigneur, car il mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres, et il fera paraître les intentions secrètes. Alors, la louange qui revient à chacun lui sera donnée par Dieu. Frères, j’ai pris ces comparaisons pour parler d’Apollos et de moi-même ; ainsi, vous pourrez comprendre le proverbe : « Rien de plus que ce qui est écrit », afin qu’aucun de vous n’aille se gonfler d’orgueil en prenant le parti de l’un contre l’autre.

Qui donc t’a mis à part ? As-tu quelque chose sans l’avoir reçu ? Et si tu as tout reçu, pourquoi t’enorgueillir comme si tu ne l’avais pas reçu ? Vous voilà déjà comblés, vous voilà riches, vous voilà devenus rois sans nous ! Ah ! si seulement vous étiez rois, pour que nous aussi nous le soyons avec vous ! Mais nous, les Apôtres, il me semble que Dieu a fait de nous les derniers de tous, comme on expose des condamnés à mort, livrés en spectacle au monde entier, aux anges et aux hommes. Nous passons pour des fous à cause du Christ, et vous, pour des gens sensés dans le Christ ; nous sommes faibles, et vous êtes forts ; vous êtes à l’honneur, et nous, dans le mépris.

Maintenant encore, nous avons faim, nous avons soif, nous n’avons pas de vêtements, nous sommes maltraités, nous n’avons pas de domicile, nous peinons dur à travailler de nos mains. Les gens nous insultent, nous les bénissons. Ils nous persécutent, nous supportons. Ils nous calomnient, nous avons des paroles d’apaisement. Jusqu’à maintenant, nous sommes pour ainsi dire les balayures du monde, le rebut de l’humanité. Je ne vous écris pas cela pour vous faire honte, mais pour vous reprendre comme mes enfants bien-aimés.

Car vous auriez beau avoir dix mille surveillants pour vous mener dans le Christ, vous n’avez pas plusieurs pères : c’est moi qui, par l’annonce de l’Évangile, vous ai fait naître à la vie du Christ Jésus.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

L'Evangile est-il toujours d'actualité ?La réponse de Mgr André Dupleix

L’Évangile est toujours d’actualité. On peut dire qu’il est le socle commun et incontournable des quatre traditions catholique, protestante, orthodoxe, anglicane. Les chrétiens, quelle que soit leur appartenance, font des paroles et des actes de Jésus leur référence et le fondement de leur foi.

Si l’on tient compte de l’impact qu’a aujourd’hui le christianisme dans le monde, à tous niveaux tant spirituel qu’éthique, social ou politique, et cela quelles que soient les difficultés institutionnelles internes, on peut donc répondre oui à la question ainsi posée.

Poursuivre l’œuvre du Christ
Parler d’actualité de l’Évangile c’est dire que les enseignements de Jésus, en eux-mêmes ou relayés par la réflexion de l’Église, peuvent constituer des repères spirituels et moraux pour la vie des hommes et des femmes de notre temps. (suite…)

Jésus, tu as dit : « Je suis le chemin.. ».
Ta parole et ta vie, c’est tout un : tu dis et tu fais.
Tu vas jusqu’au bout du don de ta vie pour nous.
Jésus, Maître et Seigneur lavant les pieds de ses disciples,
tu n’arrêtes rien à toi, pour ta propre gloire.
Mais tu conduis jusqu’à ton Père bien-aimé
pour que nous naissions à la vie divine.
Que je contemple tes gestes de lumière,
ta manière de regarder les personnes, de les aider,
de les aimer et que je te suive…pour agir comme toi.

Sœur Françoise Alexandre, communauté des xavières, diocèse de Paris

Que peuvent dire les historiens de Jésus ? est l’un des thèmes évoqués dans l’émission proposée par KTO, La foi prise au mot.

Évangile de Jésus-Christ selon Saint-Marc, chapitre 6, versets 1 à 5

Jésus est parti pour son pays, et ses disciples le suivent. Le jour du sabbat, il se mit à enseigner dans la synagogue. Les nombreux auditeurs, frappés d’étonnement, disaient : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ?

N’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques, de José, de Jude et de Simon ? Ses sœurs ne sont-elles pas ici chez nous ? » Et ils étaient profondément choqués à cause de lui.

Jésus leur disait : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays, sa famille et sa propre maison. ». Et là il ne pouvait accomplir aucun miracle ; il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains.

Source  – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Évangile de Jésus-Christ selon saint Marc, chapitre 1, versets 1 à 18

Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Il était écrit dans le livre du prophète Isaïe : voici que j’envoie mon messager devant toi, pour préparer la route.

A travers le désert, une voix crie : Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez sa route. Et Jean le Baptiste parut dans le désert. Il proclamait un baptême de conversion pour le pardon des péchés.
Toute la Judée, tout Jérusalem, venait à lui. Tous se faisaient baptiser par lui dans les eaux du Jourdain, en reconnaissant leurs péchés. Jean était vêtu de poil de chameau, avec une ceinture de cuir autour des reins, et il se nourrissait de sauterelles et de miel sauvage. Il proclamait : «Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi,  je vous ai baptisés dans l’eau ; lui vous baptisera dans l’Esprit Saint. »

Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain. Au moment où il sortait de l’eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l’Esprit descendre sur lui comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C’est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j’ai mis tout mon amour. » Aussitôt l’Esprit pousse Jésus au désert. Et dans le désert il resta quarante jours, tenté par Satan. Il vivait parmi les bêtes sauvages, et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean Baptiste, Jésus partit pour la Galilée proclamer la Bonne Nouvelle de Dieu ; il disait : « Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » Passant au bord du lac de Galilée, il vit Simon et son frère André en train de jeter leurs filets : c’étaient des pêcheurs. Jésus leur dit : « Venez derrière moi. Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes. ». Aussitôt, laissant là leurs filets, ils le suivirent.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Jésus, un sage ou un pédagogue ?La réponse de Mgr André Dupleix

Les deux termes peuvent être utilisés, même si, pour la foi des chrétiens, Jésus est beaucoup plus qu’un sage ou un pédagogue puisqu’il est Dieu.

On peut dire cependant que la dimension divine de la personne de Jésus est indissociable de ses qualités humaines. On le voit en particulier dans la façon concrète dont il va parler à ses disciples et aux foules, de telle manière que celles-ci comprennent au mieux le sens de son enseignement et vers où il les conduit. En un sens, s’il y a sagesse et pédagogie de Jésus, elles ne font que révéler la sagesse et la pédagogie du Dieu de l’alliance, tout au long de l’histoire de l’humanité. (suite…)

Qu’est-ce que cela change à notre compréhension de Jésus de le nommer « Fils de Dieu » ? des réponses à cette question, proposées par La foi prise au mot, une émission de KTO.

Dieu, par ton Incarnation en Marie tu nous donnes ton Fils Jésus.
Tu viens te manifester à nous en venant toi-même prendre notre vie humaine.
Merci de te faire l’un de nous en Ton Fils pour nous montrer le chemin
d’Espérance qui mène à Toi.
Merci Ô Jésus d’être venu pour nous sauver en prenant nos vies sur ta croix.

Sœur Chrystelle Maillerie, Les Saints Cœurs de Jésus et de Marie, diocèse de Rennes

Seigneur Jésus, Fils bien aimé de Dieu,
révèle-moi chaque matin que nous sommes en Toi,
et comme Toi, les enfants bien-aimés de ton Père.
Que j’accueille le don de ton amour à profusion.
Tu es venu nous chercher
alors que nous étions perdus depuis la rupture au jardin de Genèse.
Tu es venu vivre notre vie
pour que nous vivions de ta vie,
que nous aimions en tenue de service comme Toi,
Dieu et chaque être humain en Toi.
Joie d’être avec Toi, fils et filles de Dieu !

Sœur Françoise Alexandre, communauté des xavières, diocèse de Paris

Aimer…aimer…aimer…Dieu et nos frères.
Pas facile Jésus ce que Tu demandes, pas impossible non plus.
Deux demandes essentielles mais en fait cela ne fait qu’un.
Essaye et tu verras que chaque fois que tu aimes ton frère, tu es
sur le chemin qui mène à Dieu.
Et chaque fois que tu dis à Dieu que tu l’aimes, ton cœur va se tourner aussi vers ton frère.
Tu les retrouves l’un et l’autre ensemble.
L’Esprit Saint peut t’apprendre cela.
Jésus donne-nous cette grâce afin d’aimer comme Tu nous aimes.

Sœur Nelly Bours, Divine Providence – Créhen, diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

 

 

L’annonce de Noël aux bergers, XVème siècle, Poligny, Jura

L’annonce de Noël aux bergers,
XVème siècle, Poligny, Jura
© Bertane Poitou

« Ne craignez pas, car voici que je viens vous annoncer une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, dans la ville de David. Il est le Messie, le Seigneur. » Lc 2, 10-11
C’est par ces mots qu’un ange dans le ciel annonce à de simples bergers la naissance de Jésus. « Une bonne nouvelle » qui en grec se traduit par « Évangile ». Alors regardons de plus près ce fragment de bas-relief pour nous aider à découvrir ce qu’est cette bonne nouvelle.

Un berger tend l’oreille pour écouter le message de l’ange. Il porte une tunique courte à capuche, vêtement des paysans du XVème siècle, avec à la taille une besace. On devine qu’il s’appuie sur le bâton qu’il utilise pour guider son troupeau et pour éloigner les prédateurs. A ses pieds, son chien lève lui aussi la tête et tend l’oreille. Au-dessus du berger, on aperçoit deux moutons : au XVème siècle on ne sait pas rendre la perspective, les éléments sont placés en hauteur et plus ils sont élevés, plus ils sont en arrière-plan. Ils ont chacun une posture bien différente. Celui du bas broute sans se préoccuper de ce qui se passe. Celui du haut, comme, le berger et le chien, lève la tête et écoute. Enfin dans l’angle supérieur gauche du bas-relief, un arbre magnifique, porte au cœur de ses feuilles des fruits ronds que l’on imagine facilement gorgés de vie.

Revenons maintenant au berger. Il fait partie des humbles, voire même des exclus de la société juive de l’époque, car il est souvent en contact avec des animaux jugés impurs. Cela ne l’empêche pas d’avoir l’oreille attentive aux paroles du messager de Dieu. C’est en effet aux petits et aux humbles que Jésus va s’adresser prioritairement durant toute sa vie publique.

Le chien lui aussi écoute. Mimétisme avec son maître diront certains. Pas seulement ! Il nous rappelle que la Bonne Nouvelle concerne l’ensemble de la Création et pas uniquement l’Homme. On peut aussi y voir une affirmation que la bonne nouvelle est adressée à toute l’humanité, en référence à l’épisode où une femme païenne demande à Jésus de guérir sa fille (Mt 15, 22-28). Alors qu’il lui répond qu’il n’est pas bien de donner le pain des enfants (le peuple juif) aux chiens (les païens ou non-juifs), elle ose lui affirmer que les chiens mangent les miettes qui tombent de la table. Devant une telle foi, Jésus est ébranlé et lui annonce que sa fille est guérie.
Quant aux moutons, ils nous montrent la liberté de l’Homme dans la réception de la bonne nouvelle. Chacun de nous est libre de ne pas la recevoir et de continuer sa vie sans elle. Mais si l’on choisit de l’écouter, il faut se rappeler qu’écouter est plus qu’entendre, c’est aussi mettre en pratique.

Enfin, l’arbre. Nous avons tous plus ou moins en tête l’histoire d’un arbre planté au Paradis et dont le fruit défendu fut cueilli par Eve inspirée par le serpent, le Tentateur. Cette transgression de la Loi, due à la liberté de l’homme vis-à-vis de Dieu, son Créateur, provoqua un éloignement de l’Homme, une rupture du lien d’amour entre Dieu et l’Homme. Mais Dieu ne s’est jamais résigné à voir l’Homme loin de Lui. C’est pourquoi, Il a envoyé son Fils Jésus, nouvel Adam. Par sa mort, il a été cloué sur le bois qui abolit le bois de l’arbre à l’origine de la rupture de l’Alliance. Par le don de sa vie et par sa résurrection, il réintroduit l’humanité dans une proximité avec son Père au cœur d’une Création renouvelée, semblable à la Création des origines.

Et si sur ce bas-relief, on ne voit qu’un berger, c’est peut-être aussi pour nous dire que le Christ est le Bon Pasteur qui conduit ses brebis sur des prés d’herbe fraîche (Ps 22), qui laisse le troupeau pour aller à la recherche de la brebis perdue (Lc 15, 3-6) et qui donne sa vie pour ses brebis (Jn 10).

La Bonne Nouvelle de l’Évangile c’est à Noël qu’elle se manifeste : Dieu se fait homme pour que l’homme vive de la vie divine. Cela, l’a conduit, par amour, sur le bois de la Croix où Il s’est dépouillé de lui-même pour nous donner sa vie en abondance. Et c’est dans sa résurrection que la puissance de son Esprit est à l’œuvre pour faire de chacun de nous une créature nouvelle capable de vivre en disciple de l’Évangile.

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 17, versets 1 à 26

Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l’heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c’est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ.

Moi, je t’ai glorifié sur la terre en accomplissant l’œuvre que tu m’avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j’avais auprès de toi avant le commencement du monde. J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole.
Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m’as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m’avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d’auprès de toi, et ils ont cru que c’était toi qui m’avais envoyé.

Je prie pour eux ; ce n’est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m’as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux.
Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné en partage, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais dans la fidélité à ton nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie.

Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, en ce monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Je leur ai fait don de ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils ne sont pas du monde, de même que moi je ne suis pas du monde.

Je ne demande pas que tu les retires du monde, mais que tu les gardes du Mauvais. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde.
Consacre-les par la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés par la vérité.
Je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui accueilleront leur parole et croiront en moi. Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé.

Et moi, je leur ai donné la gloire que tu m’as donnée, pour qu’ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. Que leur unité soit parfaite ; ainsi, le monde saura que tu m’as envoyé, et que tu les as aimés comme tu m’as aimé.
Père, ceux que tu m’as donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire, celle que tu m’as donnée parce que tu m’as aimé avant même la création du monde. Père juste, le monde ne t’a pas connu, mais moi je t’ai connu, et ils ont reconnu, eux aussi, que tu m’as envoyé.
Je leur ai fait connaître ton nom, et je le ferai connaître encore, pour qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé, et que moi aussi, je sois en eux.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Jésus, fils de DieuLa réponse de Mgr André Dupleix

Jésus est appelé, dès les premières expressions de la foi « Fils de Dieu ». Le fait de nommer Jésus « Fils » appartient à la plus ancienne et permanente tradition sur laquelle s’appuie la foi des chrétiens. Le signe de la croix le traduit bien par la formule qui l’accompagne : Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.

Plus de cent vingt fois présente dans le Nouveau Testament (sous la forme « Fils » ou « Fils de Dieu ») cette appellation appartient-elle, sans plus, aux différents titres de Jésus, Messie, Seigneur, Fils de l’homme, rabbi ? Ou bien son contenu va-t-il beaucoup plus loin, au point de fonder tout ce qui sera dit par ailleurs sur Jésus le Christ ? (suite…)

Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 15, versets 1 à 17

Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu’il en donne davantage.

Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu’on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l’obtiendrez.

Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour.

Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.

Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.

Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l’accordera. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Bénis sois-tu Jésus pour ton Evangile car il est Bonne Nouvelle pour ce monde et pour chacune de nos vies.

Ton message, ce sont tes paroles mais aussi tes actes, tes décisions, les options de ton cœur.

Aide-nous à prendre du temps pour lire les Évangiles en nous demandant ce que j’aime dans tes paroles et dans ton comportement, en regardant comment tu aimes, en nous laissant aimer par toi.

Sœur Michèle Jeunet, centre spirituel du Cénacle, diocèse de Versailles

Jésus et l'EvangileLa réponse de Mgr André Dupleix

Il est au cœur de la prédication des apôtres et c’est cela qui constitue la Bonne Nouvelle que le mot Évangile traduit.

Il faut dire au préalable que toutes les paroles de Jésus – ce que nous pouvons donc appeler son message – sont consignées dans les quatre évangiles. Elles en constituent le fond et l’articulation. Il n’y a donc pas, à proprement parler, d’autre message venant directement de Jésus et qui soit extérieur aux évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean. Mais peut-il y avoir une distinction entre l’Évangile et les évangiles ? (suite…)

Les quatre évangiles, un témoignage pour le faire connaître, un documentaire proposé par KTO.

Le Seigneur est mon berger :
je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche,
il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles
et me fait revivre ;
il me conduit par le juste chemin
pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort,
je ne crains aucun mal,
car tu es avec moi :
ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi
devant mes ennemis ;
tu répands le parfum sur ma tête,
ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent
tous les jours de ma vie ;
j’habiterai la maison du Seigneur
pour la durée de mes jours.

Psaume 22 – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés  

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Psaume dans la ville player

Les frères dominicains de Lille et de la Province de France vous invitent à écouter  la parole des Psaumes accompagnés de méditations.

Prié, chanté, médité, ruminé, depuis plus de deux millénaires, le livre des psaumes est un cri de l’homme vers Dieu, tout autant que de Dieu vers l’homme.

« Si Jésus est vivant alors, il est où ? », question posée dans Mille questions à la foi, émission de KTO.

Jésus est ressuscité qu'est-ce que cela change La réponse de Chantal Reynier

Jésus est ressuscité. C’est un fait que les chrétiens proclament solennellement au jour de Pâques, leur plus grande fête. C’est le cœur de leur foi.

Croire au Christ ressuscité n’est pas simplement une question de foi, mais une question de vie. Non seulement la résurrection du Christ implique la résurrection des morts, mais elle invite à revoir le rapport que nous avons au monde, à nous-mêmes, aux autres et à Dieu. La résurrection donne la signification ultime du monde. (suite…)

Qu’est-ce que cela change que Jésus soit ressuscité ? réponse du Fr. Yves Combeau pour Question à un prêtre proposé par Lejourduseigneur.com.

En Jésus, de mort il n’y a plus
Il a vaincu le péché
Par sa croix Il nous a sauvé
Jésus tu es ressuscité!
Passé de la mort à la vie !
Même s’il y a toujours le mal, la souffrance,
Ils prennent un tout autre sens
Tu m’invites à l’Espérance !
Tu m’invites à la confiance !
Donne-moi de traverser les épreuves
avec une vision neuve,
Donne-moi de voir ta passion
à la lumière de ta résurrection !
Emplis mon cœur de Joie!
Alléluia!

Isabelle Marty, responsable du service de  documentation et d’information, diocèse de Beauvais

L'astre du matin de Marie-Geneviève Missègue

L’astre du matin de Marie-Geneviève Missègue

Ce tableau a été peint comme avec la trace que ce verset de l’Epître de Pierre avait laissé en mon cœur depuis très longtemps : « Ainsi, nous tenons plus ferme la parole prophétique : vous faites bien de la regarder, comme une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour commence à poindre et que l’astre du matin se lève dans vos cœurs » (2 P 1,19).

L’auteur de la deuxième lettre de Pierre veut rappeler l’essentiel de ce qui tient les chrétiens dans leur foi : la sainteté, la parole prophétique, les vrais apôtres et les vrais docteurs. Tout doit concourir à transfigurer chaque chrétien afin que, baigné par la lumière de la résurrection, chacun soit empli de lumière, jusqu’à ce qu’elle lui devienne intérieure. La lumière issue de l’amour ; du don d’amour de la Trinité sur la croix dans le Fils. Une lumière qui recrée comme lorsqu’à l’horizon se lève le soleil du matin…

Rien ne peut échapper au silence de l’aube, quand se font les épousailles du jour et de la nuit. Rien. La Résurrection étreint tout Homme, toute chose, d’amour infini, de tendresse et de consolation dans le Silence des grandes germinations, la genèse de la Vie sans cesse renouvelée. Rien ne résiste à l’envahissement de la Lumière en qui tout a été fait. Les blessures, les déformations, les accidents, tout est paré de beauté, transfiguré en œuvre d’art, par Celui qui, Abîme d’humilité se lève au creux de nos cœurs comme le jour qui point ; partant de nous et non de quelque sommet éthéré… si nous voulons bien tenir Sa Parole, la seule parole prophétique, comme une Promesse de vérité qui ne déçoit pas, fixant notre regard sur elle pour nous laisser pénétrer par elle… Alors l’Astre du matin, de chaque matin, se lève dans nos cœurs et resplendit sur notre Visage, dans notre regard et nos mains qui consolent et apaisent… afin que tous les Hommes et tout le monde soient saisis devant lui comme dans un émerveillement sans fin, les habitant de Dieu et les réconciliant en Lui, jusqu’à ce que l’Astre soit tout en tous et tous en Lui.

Vous savez, il en est comme de ces matins, où l’aube laiteuse habitée de lumière fait ressortir les cernes sombres de la terre encore ensommeillée et qu’éclatent sur le noir et le carmin des raies de lumière qui les rendent transparents comme les premiers mots d’une incantation égrainés pour l’Astre levant.

Marie-Geneviève Missègue, docteur en théologie et docteur en Histoire des religions, professeur d’anthropologie théologique et de théologie des arts

La RésurrectionLa réponse de Chantal Reynier

La résurrection est le cœur de la foi chrétienne au point que saint Paul peut dire : « Si le Christ n’est pas ressuscité, notre foi est vide » (1 Corinthiens 15, 14).

Cet événement est irreprésentable. Il est attesté par les disciples de Jésus qui ont vu Jésus vivant, après sa mort sur la croix. L’événement représente un tel bouleversement pour l’histoire de l’humanité, une telle « Bonne Nouvelle » (sens du mot grec « Évangile ») que les disciples en témoignent par leurs écrits, par leur enseignement et surtout par leur vie donnée jusqu’à la mort. (suite…)

Doit-on toujours être d’accord avec l’Église ?
Éléments de réponse avec le P. Emmanuel Petit, prêtre du diocèse de Paris et enseignant à la Faculté Notre-Dame.

De quel amour sont aimées tes demeures,
Seigneur, Dieu de l’univers !

Mon âme s’épuise à désirer
les parvis du Seigneur ;
mon coeur et ma chair sont un cri
vers le Dieu vivant !

L’oiseau lui-même s’est trouvé une maison,
et l’hirondelle, un nid pour abriter sa couvée :
tes autels, Seigneur de l’univers,
mon Roi et mon Dieu !

Heureux les habitants de ta maison :
ils pourront te chanter encore !
Heureux les hommes dont tu es la force :
des chemins s’ouvrent dans leur coeur !

Quand ils traversent la vallée de la soif,
ils la changent en source ;
de quelles bénédictions la revêtent
les pluies de printemps !

Ils vont de hauteur en hauteur,
ils se présentent devant Dieu à Sion.
Seigneur, Dieu de l’univers, entends ma prière ;
écoute, Dieu de Jacob.
Dieu, vois notre bouclier,
regarde le visage de ton messie.

Oui, un jour dans tes parvis
en vaut plus que mille.

J’ai choisi de me tenir sur le seuil,
dans la maison de mon Dieu,
plutôt que d’habiter
parmi les infidèles.

Le Seigneur Dieu est un soleil,
il est un bouclier ;
le Seigneur donne la grâce,
il donne la gloire.

Jamais il ne refuse le bonheur
à ceux qui vont sans reproche.

Seigneur, Dieu de l’univers,
heureux qui espère en toi !

Psaume 83 – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés  

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Les frères dominicains de Lille et de la Province de France vous invitent à écouter la parole des Psaumes accompagnés de méditations.

Prié, chanté, médité, ruminé, depuis plus de deux millénaires, le livre des psaumes est un cri de l’homme vers Dieu, tout autant que de Dieu vers l’homme.

Le Beau Dieu, cathédrale d'Amiens, 13e © DR

Le Beau Dieu, cathédrale d’Amiens, 13e © DR

Cette statue dite le « Beau Dieu », située au centre de la façade ouest de la cathédrale d’Amiens, accueille les fidèles.

Sa beauté, sa gravité attire tous. Dans la main gauche il tient le Livre, c’est à dire la Bible.  De l’autre main il enseigne et bénit ceux qui l’approchent. De ses pieds il foule le lion et le dragon (symboles de l’orgueil et du mal) et il marche sur l’aspic et le basilic (symbole de la Mort). Le Christ donne sa révélation aux apôtres qui sont placés de part et d’autre sur les ébrasements du portail central  de la cathédrale.

Abrité par un dais de pierre, le Seigneur est la porte pour entrer dans l’Église. Nous ne pouvons le connaître sans l’intermédiaire qu’est l’Église qui nous livre son enseignement et nous offre de le rencontrer dans ses sacrements. A l’intérieur de l’Église se rassemble à l’appel du Christ un peuple d’hommes et de femmes qui reconnaissent être aimés de Dieu bien plus qu’ils ne l’aiment en retour. Un peuple d’hommes et de femmes qui veulent former des communautés vivant de son amour et de l’amour de leurs frères.

Que c’est difficile ! Quelle est la continuité entre ce Beau Dieu, son sourire et son Église ? Seigneur, permets-nous de mieux connaître cette Église et par elle de te connaître toujours plus, pour suivre ton exemple d’amour pour le monde.

Dominique de Pirey, CETAD, historienne de l’art et théologienne

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu, chapitre 16, versets 13 à 23

Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? ». Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. ». Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? ». Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! »

Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.

Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu’il était le Messie. A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu’il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter.

Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t’en garde, Seigneur ! cela ne t’arrivera pas. ».  Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Jésus oui, l'Eglise nonLa réponse de Père Philippe Louveau

Peut-on aimer Jésus et rejeter l’Eglise ? Cette attitude incite à s’interroger sur la vision que l’on a de Jésus et de l’Eglise.

Beaucoup de ceux qui s’expriment ainsi ont probablement des bonnes raisons de le faire : leur intérêt pour Jésus ne leur fait pas oublier tel contentieux personnel, familial ou culturel dont ils héritent à l’égard d’une Eglise qui a pu les décevoir, voire les blesser. L’histoire de chacun pèse lourd dans le débat ! On peut donc comprendre une telle attitude, mais l’honnêteté nous fera tout de même la questionner et peut-être même en montrer le côté paradoxal.

Convenons tout d’abord que la distinction ainsi revendiquée entre Jésus et l’Eglise est légitime. Elle est d’ailleurs bien marquée dans le Credo (suite…)

L’Évangile est il une histoire vraie ? une des questions évoquées dans Mille questions à la foi, émission de KTO.

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean, chapitre 1, versets 1 à 10

Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s’est fait, et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui. En lui était la vie, et la vie était la lumière des hommes ; la lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu. Son nom était Jean. Il était venu comme témoin, pour rendre témoignage à la Lumière,afin que tous croient par lui. Cet homme n’était pas la Lumière, mais il était là pour lui rendre témoignage. Le Verbe était la vraie Lumière, qui éclaire tout homme en venant dans le monde. Il était dans le monde, lui par qui le monde s’était fait, mais le monde ne l’a pas reconnu.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Sainte Marie, Mère de Dieu,
tu as donné au monde la vraie lumière,
Jésus, ton fils, Fils de Dieu.
Tu t’es abandonnée complètement
à l’appel de Dieu
et tu es devenue ainsi la source
de la bonté qui jaillit de Lui.
Montre-nous Jésus. Guide-nous vers Lui.
Enseigne-nous à Le connaître et à L’aimer,
afin que nous puissions, nous aussi,
devenir capables d’un amour vrai
et être sources d’eau vive
au milieu d’un monde assoiffé.

Extrait de l’Encyclique « Deus Caritas est »  pape Benoit XVI, le 25 décembre 2005

L’incrédulité de Saint Thomas, Le Caravage, 1603, palais de Sans-souci à Postdam (Allemagne)

L’incrédulité de Saint Thomas, Le Caravage, 1603, palais de Sans-souci à Postdam (Allemagne)

Si presque personne ne doute de l’existence historique de Jésus, en revanche la question de sa nature divine et de sa résurrection ne va pas de soi.

Une chose est de reconnaître qu’un juif faisant le bien autour de lui est mort lorsque Pilate était préfet de Judée (de 26 à 36 de notre ère), une autre en est d’affirmer que ce Jésus était Fils de Dieu et que son Père l’a ressuscité.

Le tout premier à avoir eu des doutes sur cette résurrection, n’est autre que l’un des apôtres qui ont accompagné Jésus pendant les trois ans de sa vie publique. Thomas, puisqu’il s’agit de lui, est comme notre représentant lorsqu’il fait part de son incrédulité à ses amis qui lui annoncent avoir vu Jésus ressuscité (Jn 20, 19-25). D’ailleurs son nom ne signifie-t-il pas « jumeau » en araméen ?

Alors laissons-nous guider par ce frère en incrédulité.

Un des peintres qui a sûrement le mieux rendu la rencontre de Thomas et de Jésus ressuscité est Michelangelo Merisi da Caravaggio, dit Le Caravage.

Né en 1571 à Milan, il est l’un des maitres de la technique du clair-obscur, qui par une opposition d’ombres et de lumière permet de mettre en relief des zones centrales d’un tableau.

C’est vers 1603 qu’il peint l’incrédulité de saint Thomas, conservé aujourd’hui au palais de Sans-souci à Postdam en Allemagne

Rien dans ce tableau ne vient détourner notre attention de ce qui se passe. Au contraire, les couleurs, les limites entre ombre et lumière nous amènent à voir ce que saint Thomas découvre.

Campé au premier plan, la main gauche sur la hanche, comme pour s’assurer une certaine stabilité et montrer qu’il ne se laissera pas « avoir », Thomas a les yeux rivés sur la plaie du Christ. D’une façon qui pourrait être indécente s’il n’était guidé par le Christ lui-même, il enfonce même son index dans cette plaie dont les lèvres s’ouvrent comme pour le laisser atteindre le plus profond de la corporalité de Jésus. Penchés au-dessus de lui, deux autres apôtres regardent la scène.

Sur la gauche, faisant face aux trois hommes aux vêtements rouges, le Christ apparaît drapé dans un linceul blanc, zone de lumière qui contraste avec le noir du fond du tableau. Il a découvert son torse et maintient le tissu du linceul de sa main droite, alors que sa main gauche guide la main de Thomas vers la plaie, de façon ferme et douce en même temps.

Le contraste est fort entre les trois apôtres. Ils ont les traits marqués, des visages ridés et burinés, et portent des vêtements usés comme le laisse penser la manche décousue de la chemise de Thomas. La vie les a marqués dans leur chair. Le Christ, en revanche ne montre comme seules marques du temps son côté ouvert et les traces des clous sur le dessus des mains. La mort n’a pas eu de prise sur lui. Plus encore, il a vaincu la mort et de son côté ouvert par la lance du soldat romain (Jn 19,34), le sang et l’eau ont coulé en signe d’une nouvelle naissance, d’une nouvelle vie offerte à tous ceux qui le diront Seigneur.

C’est ce que va faire saint Thomas dans un acte de foi, sans même avoir touché les plaies du Christ comme nous le rapporte l’évangile de saint Jean : « Mon Seigneur et mon Dieu ».

Seule la foi peut permettre de reconnaître dans le personnage historique, le Fils de Dieu, vrai Dieu né du vrai Dieu comme l’affirme le Credo. Seule la foi peut permettre d’affirmer que Jésus de Nazareth est mort et ressuscité. Mais cette foi, quand elle vacille peut s’appuyer sur le témoignage de ce qui a été vécu par saint Thomas et retransmis par ceux qui ont suivi Jésus.

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

 

Père-Michel-Garat

La réponse de Père Michel Garat

La question mérite qu’on s’y attarde, car près d’un tiers de l’humanité se réfère à Jésus et croit qu’il a vraiment existé.

Cette question s’est posée de façon plus aiguë à partir du XVIIIème siècle, quand la science a remis en cause ce qui passait pour évident jusque-là. Le domaine de la foi est particulièrement secoué par les questions nouvelles. Des historiens ont alors affirmé que Jésus serait né de l’imagination et du cœur de ceux qui attendaient le Messie, le libérateur du Peuple de Dieu, soumis à l’empire romain dans la Judée et la Galilée du Ier siècle. D’ailleurs, Jésus lui-même n’a rien écrit. Alors, la personne de Jésus n’est qu’une fiction littéraire. Jésus est le produit, non le créateur du christianisme, comme on a pu l’affirmer à la fin du  XIXème siècle. Que répondre ? (suite…)

Livre des Actes des Apôtres, chapitre 2, versets 14 à 35

Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole ; il dit d’une voix forte : « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire.

Non, ces gens-là ne sont pas ivres comme vous le supposez, car il n’est que neuf heures du matin. Mais ce qui arrive, c’est ce que Dieu avait dit par le prophète Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu, que je répandrai mon Esprit sur toute créature :vos fils et vos filles deviendront prophètes, vos jeunes gens auront des visions, et vos anciens auront des songes. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là, et ils seront prophètes.

Je ferai des prodiges en haut dans le ciel, et des signes en bas sur la terre, du sang, du feu, une colonne de fumée. Le soleil se changera en ténèbres, et la lune sera couleur de sang, avant que vienne le jour du Seigneur, grand et manifeste. Alors, tous ceux qui invoqueront le Nom du Seigneur seront sauvés.

Hommes d’Israël, écoutez ce message. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez bien. Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens. Or, Dieu l’a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir. En effet, c’est de lui que parle le psaume de David : je regardais le Seigneur sans relâche, s’il est à mon côté, je ne tombe pas. Oui, mon cœur est dans l’allégresse, ma langue chante de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance :  tu ne peux pas m’abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption.

Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu’il est mort, qu’il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas connu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins.

Élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous : c’est cela que vous voyez et que vous entendez. David, lui, n’est pas monté au ciel, bien que le psaume parle ainsi : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, tes ennemis, j’en ferai ton marchepied.

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

La naissance de Jésus, un documentaire réalisé par Lejourduseigneur.com.

Merci Mon Dieu,
j’ai du prix à tes yeux
Tu t’intéresses tellement à l’homme
Que chaque jour tu te donnes.
En Jésus, tu rejoins notre humanité
pour nous permettre de nous diviniser.

Merci Jésus, d’avoir pris notre condition,
de nous aimer… sans condition !
Donne moi de recevoir, comme toi, tout l’amour de ton Père
Pour le donner à notre tour à tous nos frères.

Isabelle Marty, responsable du service de  documentation et d’information, diocèse de Beauvais

Qui est Jésus ?La réponse de Mgr André Dupleix

Pour les chrétiens, Jésus est cet homme en qui Dieu s’est totalement manifesté. Par sa vie, ses paroles et son enseignement, il nous a révélé qu’il était lui-même Dieu.

Pour les chrétiens, Jésus est Dieu. Cette affirmation est le centre et le cœur de leur foi. Jésus n’est pas seulement l’envoyé de Dieu ou celui qui parle en son nom. Il est Dieu. Il l’est tout en étant totalement homme. Ce que la tradition chrétienne appellera la double nature de Jésus – homme et Dieu – dans son unique personne. Cet homme appartient, par sa naissance, sa vie et sa mort, à notre humanité.

Sur quoi s’appuie la foi des chrétiens ?

La foi des chrétiens s’appuie sur le contenu des évangiles qui, de façon complémentaire, nous rapportent l’enseignement et les faits et gestes de Jésus.  Les 4 évangiles sont  une référence majeure et incontournable pour ceux qui se disent aujourd’hui ses disciples. (suite…)

Trois personnes en un seul Dieu, un reportage sur l’Esprit Saint de KTO.

 

 

 

 

Livre des Actes des Apôtres , chapitre 2, versets 1 à 36

Quand arriva la Pentecôte (le cinquantième jour après Pâques), ils se trouvaient réunis tous ensemble. Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie.

Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit.

Or, il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs fervents, issus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Lorsque les gens entendirent le bruit, ils se rassemblèrent en foule. Ils étaient dans la stupéfaction parce que chacun d’eux les entendait parler sa propre langue.

Déconcertés, émerveillés, ils disaient : « Ces hommes qui parlent ne sont-ils pas tous des Galiléens ? Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d’Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l’Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. »

Ils étaient tous déconcertés ; dans leur désarroi, ils se disaient les uns aux autres : « Qu’est-ce que cela veut dire ? ». D’autres disaient en riant : « Ils sont pleins de vin doux ! ». Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, prit la parole ; il dit d’une voix forte : « Habitants de la Judée, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire.

Non, ces gens-là ne sont pas ivres comme vous le supposez, car il n’est que neuf heures du matin. Mais ce qui arrive, c’est ce que Dieu avait dit par le prophète Joël : Il arrivera dans les derniers jours, dit Dieu que je répandrai mon Esprit sur toute créature :vos fils et vos filles deviendront prophètes, vos jeunes gens auront des visions et vos anciens auront des songes. Même sur mes serviteurs et sur mes servantes, je répandrai mon Esprit en ces jours-là et ils seront prophètes.

Je ferai des prodiges en haut dans le ciel et des signes en bas sur la terre,du sang, du feu, une colonne de fumée. Le soleil se changera en ténèbres et la lune sera couleur de sang avant que vienne le jour du Seigneur, grand et manifeste. Alors, tous ceux qui invoqueront le Nom du Seigneur seront sauvés.

Hommes d’Israël, écoutez ce message. Il s’agit de Jésus le Nazaréen, cet homme dont Dieu avait fait connaître la mission en accomplissant par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de vous, comme vous le savez bien. Cet homme, livré selon le plan et la volonté de Dieu, vous l’avez fait mourir en le faisant clouer à la croix par la main des païens. Or, Dieu l’a ressuscité en mettant fin aux douleurs de la mort, car il n’était pas possible qu’elle le retienne en son pouvoir.

En effet, c’est de lui que parle le psaume de David :Je regardais le Seigneur sans relâche s’il est à mon côté, je ne tombe pas. Oui, mon cœur est dans l’allégresse ma langue chante de joie ; ma chair elle-même reposera dans l’espérance : tu ne peux pas m’abandonner à la mort ni laisser ton fidèle connaître la corruption. Tu m’as montré le chemin de la vie, tu me rempliras d’allégresse par ta présence.

Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu’il est mort, qu’il a été enterré et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Mais il était prophète, il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de ses descendants. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas connu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes témoins.

Élevé dans la gloire par la puissance de Dieu, il a reçu de son Père l’Esprit Saint qui était promis, et il l’a répandu sur nous : c’est cela que vous voyez et que vous entendez. David, lui, n’est pas monté au ciel, bien que le psaume parle ainsi : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : Siège à ma droite, tes ennemis, j’en ferai ton marchepied. Que tout le peuple d’Israël en ait la certitude : ce même Jésus que vous avez crucifié, Dieu a fait de lui le Seigneur et le Christ. »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

Seigneur Jésus en quittant tes Apôtres, Tu leur as dit « Je ne vous laisserai pas orphelins, Je vous enverrai le consolateur ». Et c’est vrai : l’Esprit Saint est comme un autre Toi-Même, Seigneur ! Le même feu divin, qui embrase la Trinité brûle dans mon cœur, si je l’ouvre au Souffle de ton Esprit.

Me voilà consolée par ta Présence d’Amour et de Lumière qui me fait vivre de ta vie. Vraiment, Seigneur, Tu ne m’as pas quittée. Merci !

Sœur Thérèse Marie, communauté des sœurs Augustines de la miséricorde de Jésus de Gouarec, diocèse de Saint-Brieuc et Tréguier

William Turner,  (1775- 1851)    tempête de neige : bateau à vapeur au large d'un port, 1842, Tate Gallery, Londres © DR

William Turner, (1775- 1851) tempête de neige : bateau à vapeur au large d’un port, 1842, Tate Gallery, Londres © DR

Nous voilà pris dans ce tourbillon de vent, de neige.

Comment nous retrouver ? Comment savoir où nous sommes ? Comment reconnaître cette force, ce souffle qui nous submerge,  qu’exprime Turner dans son tableau ? Que représente pour nous ce souffle ? Une force extraordinaire, qui dépasse l’entendement humain.

Une puissance invisible mais qui agit ! C’est bien le « ruah », le souffle biblique, le lieu de la rencontre de l’homme avec Dieu. C’est ce souffle que les juifs puis les  chrétiens ont utilisé pour désigner l’Esprit Saint, souffle de Dieu.

Dès le début de la Bible il est question du « souffle de Dieu qui planait à la surface des eaux » (Gn 1,2). C’est ce souffle qui va susciter la vie, force divine qui transforme l’homme.

Turner (1775-1851), peintre anglais avant-gardiste de la première moitié du 19e, fut appelé le « peintre de la lumière » en raison de ses recherches nouvelles et audacieuses dans son rendu pictural dont le tableau que nous regardons en est le meilleur exemple. Tableau audacieux pour son époque, non compris… .On voit ici un bateau pris dans la tempête, tout petit, sombre   et un pavillon flottant en haut d’un mat. On sent avec intensité la lutte contre une mer déchaînée et des rafales redoutables. On perçoit la force du vent et le choc des lames. On est dans le domaine des sens, on ressent plus qu’on ne perçoit. On est pris dans ce tourbillon de touches colorées virevoltantes. Par les couleurs nuancées,  les nombreux dégradés, les contours vaporeux, c’est le mouvement qui s’impose, mouvement omniprésent.

Même si ce n’était pas son  intention première d’évoquer le souffle de Dieu, l’Esprit Saint, Turner a voulu montrer la puissance du vent, image cosmique du souffle divin ; il fait ressentir combien sa puissance peut nous envelopper, nous entraîner dans son mouvement, ce qui nous rappelle les paroles de Jésus avant l’Ascension :  « vous allez recevoir une puissance, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous ; vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre.  »  Ac 1,8.

Cette puissance qui nous envahit, nous donnera-t-elle l’énergie, d’aller plus avant, de témoigner de cette force vive de l’Esprit ?

Dominique de Pirey, Cetad, historienne de l’art et théologienne

Quel esprit nous envoie JésusLa réponse de Marie-Jeanne Bernassau

Des premiers (Genèse 1, 2) aux derniers versets (Apocalypse 22, 17) de la Bible, l’Esprit est Dieu, l’Esprit est amour. Il nous est donné dans et par la relation qui unit Jésus Fils de Dieu à son Père.

L’extraordinaire de l’Esprit, c’est qu’en nous greffant sur Jésus-Christ, il nous fait entrer dans la communion d’amour du Père et du Fils, il est l’Esprit « qui fait de vous des fils adoptifs et par lequel nous crions : Abba, Père » (Romains 8,15). Reliés à Dieu nous voilà reliés aux autres, dans une relation qui nous ouvre à la vie. L’Esprit est communion et vie. (suite…)

Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean , chapitre 10, versets 1 à 21

«Amen, amen, je vous le dis : celui qui entre dans la bergerie sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir.

Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un inconnu, elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne reconnaissent pas la voix des inconnus. ».

Jésus employa cette parabole en s’adressant aux pharisiens, mais ils ne comprirent pas ce qu’il voulait leur dire.

C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : je suis la porte des brebis. Ceux qui sont intervenus avant moi sont tous des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, et il trouvera un pâturage.

Le voleur ne vient que pour voler, égorger et détruire. Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.

Le berger mercenaire, lui, n’est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur.

Le Père m’aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. Personne n’a pu me l’enlever : je la donne de moi-même. J’ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

De nouveau les Juifs se divisèrent à cause de ces paroles. Beaucoup d’entre eux disaient : « C’est un possédé, il est fou. Pourquoi l’écoutez-vous ? ». D’autres disaient : « On ne parle pas ainsi quand on est possédé du démon. Est-ce qu’un démon pourrait ouvrir les yeux à des aveugles ? »

Source – Copyright AELF – Paris – 1980 – Tous droits réservés

 

Pourquoi Jésus a-t-il eu besoin d’être crucifié pour nous sauver ? question évoquée dans Mille questions à la foi, émission de KTO.

Béni sois-tu Jésus parce que tu es sauveur de nos vies.
Tu nous sauves du découragement en nous pardonnant.
Tu nous sauves en donnant du sens à nos vies.
Tu nous sauves en aimant jusqu’à l’extrême du don de toi sur la croix.
Tu nous sauves en nous libérant de toute peur.
Donne-nous d’accueillir ce salut comme un cadeau de ton amour.

Sœur Michèle Jeunet, centre spirituel du Cénacle, diocèse de Versailles

La guérison du paralytique, basilique Saint-Apollinaire Nuovo, Ravenne, Italie, VIème siècle© DR

La guérison du paralytique, basilique Saint-Apollinaire Nuovo, Ravenne, Italie, VIème siècle
© DR

Ravenne, port italien de la côte adriatique, présente la particularité d’avoir conservé un ensemble de bâtiments religieux du Haut Moyen-âge d’une qualité telle qu’il est inscrit à l’inventaire du Patrimoine mondial de l’Unesco.

C’est dans l’un deux, la basilique Saint-Apollinaire Nuovo, construite par le roi goth Théodoric le Grand entre 493 et 526, que se trouvent les deux panneaux de mosaïque qui vont nous guider pour entrer dans un début de compréhension de ce qu’est le mystère du Salut apporté par Jésus-Christ.

Dans le premier, Jésus porte un vêtement bleu foncé et a la tête auréolée d’un nimbe cruciforme, signe que son autorité et sa divinité passent par la croix. De sa main droite, il fait le geste de bénédiction en direction d’un homme couché sur un brancard que deux autres hommes, montés sur le toit de la maison, descendent vers lui à l’aide de cordes. L’homme couché a les deux bras tendus vers Jésus, comme dans un geste d’appel, de supplication. A la gauche de cette scène, un personnage vêtu d’un vêtement clair nous invite à regarder Jésus.

La seconde scène nous montre Jésus dans le même vêtement et la même posture. Il regarde l’homme qui était couché partir en emportant son brancard sur son dos. Le personnage en vêtement clair a, ici, les mains croisées sur la poitrine, dans un geste de remerciement, voire d’admiration.

Cette scène rapportée dans les évangiles de Marc et Luc montre Jésus enseignant à Capharnaüm, en Galilée, dans une maison pleine de personnes venues l’écouter. Un paralysé lui est amené par le toit en raison de la foule qui fait obstacle. Jésus alors, voyant la foi des porteurs et du paralysé dit à ce dernier : « Mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Aussitôt, les scribes crient au blasphème, car Dieu seul peut pardonner les péchés. Ce faisant, Jésus pour leur montrer qu’il est le Fils de Dieu demande au paralysé de se lever et de marcher. L’homme se lève alors, prend son brancard et rentre chez lui devant la foule étonnée.

Mais qu’est-ce que tout cela nous dit du salut, de la façon dont Dieu sauve ?
Tout au long de sa vie publique, Jésus a multiplié les signes montrant que le salut est donné par sa venue. Il est d’abord intéressant de noter que la scène se passe en Galilée, autrement appelée « carrefour des païens ». Jésus montre par-là que le salut est annoncé non seulement au Peuple juif, mais aussi aux païens. La guérison de ce paralytique est, quant à elle, un signe très explicite puisque la guérison est à la fois physique et spirituelle. Mais cette guérison doit être demandée, comme le montrent les bras tendus du paralytique sur son brancard. Et elle doit être régulièrement renouvelée; c’est ce que signifie le fait que le paralytique reparte avec son brancard. Le salut donné par Dieu, passe aussi par des médiations humaines et se reçoit dans la communauté qu’est l’Église. Si le paralytique n’avait pas été amené à Jésus par des porteurs, il n’aurait pas eu la possibilité d’être guéri et pardonné. Enfin, nous ne pouvons que rendre grâce du don qui est ainsi fait et nous mettre dans la posture de reconnaitre qu’il vient du Sauveur et l’en remercier comme le fait le personnage en vêtement clair, archétype du disciple qu’essaie d’être tout chrétien.

Bertane Poitou, déléguée diocésaine à la communication, diocèse de Saint-Claude

nimbe cruciforme : auréole qui dans l’iconographie chrétienne entoure la tête des saints. L’auréole du Christ comporte en plus une croix

Comment jesus nous sauve t il .RJLa réponse de Roselyne Dupont-Roc

Jésus n’est pas d’abord venu réparer notre péché, il est venu nous dire l’amour fou de Dieu qui veut nous faire participer à sa propre vie, une vie de réconciliation, de partage et de paix.


Jésus Sauveur
Dans le monde gréco-romain, où vivaient les premiers chrétiens, le titre de Sauveur était souvent donné au roi ou à l’empereur. La notion est éminemment positive : un bon prince apporte aux peuples le bonheur et la paix ; inversement, il protège les hommes de la violence, de la haine, des malheurs et de la mort. De même Jésus, par sa mort et sa résurrection, atteste que Dieu a tellement aimé les hommes qu’il a voulu, en son Fils, vivre au milieu d’eux et avec eux, aimer, souffrir, mourir comme eux et pour eux, et les entraîner dans une vie nouvelle. (suite…)